Après avoir été arrêté dans la nuit de ce jeudi à vendredi par les autorités italiennes, en Sardaigne, Carles Puigdemont, l'ancien président catalan et eurodéputé, a finalement quitté la prison dans la soirée à la demande de l'Espagne qui réclame son extradition.
Sous le coup d’un mandat d’arrêt européen depuis octobre 2019, le politicien catalan était recherché pour pour la tentative de sécession de la Catalogne en 2017.
Carles Puigdemont, salué par ses partisans, a quitté la prison sans faire de déclaration. Selon son avocat, il a été autorisé à quitter l'Italie dans l'attente de la prochaine audience à laquelle il prévoit d'assister le 4 octobre.
Pour mémoire, après les événements de 2017, Puigdemont s’était exilé en Belgique pour échapper aux poursuites de la justice espagnole. Son arrestation cette semaine survient du reste quelques jours seulement après la reprise des négociations en Catalogne.
La crainte de reprises de tension entre Barcelone et Madrid
Carles Puigdemont, 58 ans, avait été arrêté jeudi soir à son arrivée à Alghero, ville sarde de culture catalane où il devait participer à un festival culturel et s'entretenir avec des élus de l'île italienne, selon son entourage.
Sans surprise, son arrestation a provoqué la colère des indépendantistes catalans. Dès ce vendredi matin, jour férié en Catalogne, plusieurs centaines d'indépendantistes manifestaient devant le consulat d'Italie à Barcelone pour dénoncer cette arrestation.
La détention de Carles Puigdemont fait planer le risque d'une nouvelle crise entre Madrid et les indépendantistes catalans.