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Bitcoin : qu'est-ce que la blockchain, la technologie qui va révolutionner le monde ?

Alors que le Bitcoin connaît un engouement planétaire, la technologie sur laquelle repose cette cryptomonnaie, la blockchain, commence elle aussi à faire parler d'elle. Car elle pourrait bien changer en profondeur nombre de domaines, dont la finance, le commerce, l'assurance, l'immobilier, mais aussi l'énergie et même les services publics. 

La blockchain (chaîne de blocs) a été inventée en 2008, en même temps que le Bitcoin. Cette technologie est en effet à la base de la monnaie cryptée. Le site de blockchain France la définit ainsi : «une technologie de stockage et de transimission d'informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle». 

C'est cette technologie qui fait la spécificité du Bitcoin et de la quasi totalité des cryptomonnaies nées depuis, les rendant à la fois sûres et indépendantes des banques centrales, puisque les échanges se font directement d'un utilisateur à l'autre sans passer par une banque. 

La blockchain peut être comparée à un grand registre de comptes public, anonyme et infalsifiable. La totalité des transactions effectuées depuis sa création y sont en effet inscrites.

La blockchain, bien au-delà du Bitcoin

Si les monnaies cryptées ont popularisé la blockchain, cette technologie promet désormais de révolutionner de nombreux domaines. Le 8 décembre, le ministre français des Finances Bruno Le Maire a ainsi présenté au président Emmanuel Macron une ordonnance «relative à l'utilisation d'un dispositif d'enregistrement électronique partagé par la représentation et la transmission de titres financiers», une formule désignant la blockchain. Celle-ci disposera ainsi, vraisemblablement dès le 1er juillet 2018, d'un cadre juridique, et pourra donc officiellement servir pour le transfert de propriété de titres financiers. 

La Blockchain pourrait également mettre au chômage les notaires et une partie des avocats d'affaires. En effet, elle peut être utilisée comme «tiers de confiance» lors de la signature d'un contrat, en sécurisant et en authentifiant la transaction. La start-up Ethereum (associée à la cryptomonnaie Ether) travaille ainsi particulièrement sur les «contrats intelligents» (smart contracts), grâce auxquels une fosi la clause d'un contrat effectuée, la conséquence se déclenche automatiquement. 

En 2016, un amendement proposant que «les opérations effectuées au sein d’un système organisé selon un registre décentralisé permanent et infalsifiable de chaîne de blocs de transactions» puissent constituer des «actes authentiques» avait été proposé à l'Asssemblée. Face à la levée de boucliers des notaires, le gouvernement avait mis la proposition sous le tapis. Mais elle devrait revenir sur la table.

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