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Facebook promet de faire mieux pour protéger les données personnelles

Une image de Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, attaqué de toute part à cause d ela gestion des données personnelles des utilisateurs. [Mladen ANTONOV / AFP/Archives] La tempête ne s'apaise pas pour Facebook. [Mladen ANTONOV / AFP/Archives]

Facebook a annoncé mercredi qu'il prenait des «mesures supplémentaires» pour mieux protéger les données personnelles de ses utilisateurs, nouvelle tentative du puissant réseau social aux deux milliards d'utilisateurs de se relever du scandale Cambridge Analytica.

«Notre constat est le suivant : nous devons rendre nos paramètres de confidentialité plus faciles à comprendre, à trouver et à utiliser», admet Facebook dans un blog.

«En plus des annonces faites la semaine dernière par Mark Zuckerberg», le patron de Facebook, «nous prendrons des mesures supplémentaires dans les prochaines semaines pour donner plus de contrôle aux gens sur leurs données personnelles», poursuit le réseau dans une note, intitulée dans sa version française : «De nouveaux outils pour contrôler vos données en toute simplicité sur Facebook».

«La plupart de ces mises à jour sont prévues depuis un certain temps et les événements de ces derniers jours ne font que souligner leur importance», affirme Facebook. Le réseau donne plusieurs exemples des modifications à venir, notamment «un menu unique pour trouver et gérer l’ensemble de vos paramètres de confidentialité» et «des outils simples pour trouver, télécharger et supprimer vos données Facebook».

La société Cambridge Analytica (CA) est accusée d'avoir utilisé à des fins politiques les données privées de 50 millions d'utilisateurs de Facebook.

Un lanceur d'alerte, Christopher Wylie, a affirmé cette semaine dans un entretien accordé à plusieurs journaux européens que CA avait notamment joué un «rôle crucial» dans le vote en faveur du Brexit. Elle aurait aussi pesé dans la campagne victorieuse de Donald Trump aux Etats-Unis.

Ces données auraient été récupérées via une application de tests psychologiques téléchargée par 270.000 utilisateurs du réseau social et développée notamment par Aleksandr Kogan, qui, selon Facebook, les a ensuite fournies indûment à CA. Dénonçant «un abus de confiance», Facebook a affirmé ignorer que les données récoltées par CA via l'application de tests psychologiques étaient utilisées à des fins politiques.

La tempête ne s'apaise pas

Après les premières excuses de son patron, Mark Zuckerberg s'est offert dimanche une pleine page de publicité dans la presse anglo-saxonne pour demander, de nouveau, pardon. «Nous avons une responsabilité: protéger vos données. Si nous n'y parvenons pas, nous ne les méritons pas», a écrit le milliardaire trentenaire.

Peine perdue. La tempête ne s'apaise pas. Le scandale plombe l'action Facebook, qui a perdu près de 18% en Bourse depuis que le scandale a éclaté.

Et l'avalanche de gros titres a poussé de nombreux utilisateurs à se pencher sur leurs données personnelles stockées par Facebook, certains découvrant avec stupéfaction l'étendue d'informations détaillées gardées en mémoire par le réseau: photos bien sûr, mais aussi messages privés et contacts.

La Commission européenne et une commission parlementaire britannique ont sommé mardi Mark Zuckerberg de s'expliquer sur cette fuite de données. Mais le patron de Facebook compte pour l'instant déléguer un de ses adjoints pour témoigner à Londres, selon le groupe.

Aux Etats-Unis, il serait en revanche bien décidé à se présenter en personne devant le Congrès pour une audition dans les prochaines semaines, selon plusieurs médias américains. Lundi, c'est le régulateur américain du commerce (Federal Trade Commission, FTC) qui a annoncé vouloir examiner les pratiques du groupe en matière de données privées.

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