Quoi de mieux en cette période de confinement qu’une grande et belle aventure au long cours ? C’est ce que propose le remake de Final Fantasy VII, une œuvre culte, intemporelle et indémodable.
Ce titre majeur dans l’histoire du jeu vidéo jouit d’une aura unique auprès des gamers et qui méritait bien une version «remake», disponible sur PS4 dès ce vendredi 10 avril.
Quand il sort en 1997 sur la toute première PlayStation, Final Fantasy VII crée l’événement. Une claque pour les joueurs du monde entier. La saga n’est pas nouvelle, elle a été imaginée par l’éditeur japonais Square Soft dix ans plus tôt, devenu Square Enix depuis. C’est pourtant cet opus qui va consacrer la série en faisant découvrir à des millions de joueurs à l'international le genre de J-RPG, traduisez le jeu de rôle japonais. A sa sortie, FF7 est un carton et ce remake semble bien parti pour réitérer l’exploit alors que déjà, les critiques élogieuses, pleuvent.
Graphismes somptueux, musiques symphoniques grandioses, gameplay parfaitement en phase avec l’époque… Le jeu fait peau neuve, comme nous vous le rappelions il y a quelques mois déjà lors d'une avant-première.
Un Stradivarius dans le monde du jeu vidéo.
En phase avec le titre des années 90, le jeu ne propose pas un monde ouvert. L’aventure est linéaire, parfois trop alors qu’on enchaîne de longues séquences de couloirs ponctuées de combats. De même, les mécaniques de jeux de rôle pourront paraître limitées pour les adeptes du genre. Qu’importe ! Peu de joueurs s’arrêteront sur ces «quelques» défauts. Final Fantasy VII est fait du même bois que les chefs-d’œuvre. C’est un Stradivarius dans le monde du jeu vidéo.
Dans un monde imaginaire aux accents futuristes, un groupe de terroristes écologistes mène des actions contre une corporation toute puissante qui épuise les ressources de la planète. Une thématique «verte» très actuelle au cœur de cette intrigue. Pourtant, l’amour et l’amitié sont aussi deux thèmes très présents, alors qu’au fil de l’aventure les personnages se découvrent, se confient et pour tout dire s’apprivoisent les uns les autres.
Si l’histoire reste fidèle à l’originale, la réalisation de l’ensemble la sublime totalement. Des héros emblématiques de la série comme Cloud, Barret, Tifa ou Aerith sont magistralement mis en scène. Chacun d’entre eux possède ses propres motivations mais aussi ses propres démons. Parfois naïf (certains n’hésiteront pas à dire niais), l’ensemble reste touchant. Les nombreux dialogues entre les protagonistes donnent une véritable profondeur à des personnages chers aux gamers les plus anciens.
Outre ces longs échanges, les combats occupent une grande partie de l’aventure. Il faut, dans un esprit doucement tactique, savoir enchaîner attaques, sortilèges, soins et capacités spéciales alors que l’on dirige jusqu’à trois personnages. Spectaculaire, surtout lors des invocations d’esprits ! Pas d’inquiétude toutefois, le jeu reste très accessible. Tout comme le titre de 1997, ce Final Fantasy VII là entend séduire un très large public. Plusieurs niveaux de difficulté permettent à tous les joueurs de se lancer sans mal. Les ultras de la discipline trouveront sans doute que le défi n’est pas à la leur taille.
Qu’importe, ce FF 7 là compte, une fois encore, évangéliser les joueurs bien au-delà des seuls gamers accros au pad. Quant aux nostalgiques de l’original, ils ne retrouveront toutefois pas l’aventure dans son intégralité. Ce Final Fantasy VII ne constitue que la première partie d’un remake qui devrait compter d’autres épisodes sans que l’on sache vraiment combien. Une première partie d’aventure qui s’avère complète et qui devrait occuper les joueurs plus d’une quarantaine d’heures (pour peu qu’on tente les quelques quêtes annexes). Un vrai bon passe-temps, en vraie bonne compagnie (virtuelle) dans cette période de confinement où il sera difficile de résister à l’appel d’une aventure de ce calibre.
Final Fantasy VII Remake, Square Enix, sur PS4.
