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Les applis Fnac, Seloger et MyFitnessPal visées par une plainte pour usage illégal de données

L’Association autrichienne «Noyb» a porté plainte dans l’Hexagone ce jeudi contre trois applications jugées trop intrusives avec leurs utilisateurs. [JOEL SAGET/AFP]

«Noyb», une association autrichienne militant pour la défense des droits numériques, a porté plainte ce jeudi 14 septembre en France contre les applications mobiles de la Fnac, SeLoger et MyFitnessPal pour usage illégal des données personnelles de leurs internautes.

Une bataille juridique pour la défense des consommateurs. L’Association autrichienne «Noyb» (pour «none of your business, traduisible par «ce ne sont pas tes affaires) a porté plainte dans l’Hexagone ce jeudi contre trois applications jugées trop intrusives avec leurs utilisateurs. 

Dans le viseur, la chaîne de magasins Fnac, le site d'annonces immobilières SeLoger et MyFitnessPal, une filiale de l'équipementier sportif américain Under Armor.

L’ONG a reproché dans un communiqué à ces trois applications de «collecter et partager les données avec des tierces parties», alors que ses utilisateurs «n'ont même pas le choix d'approuver ou d'empêcher ce partage». L’objectif visé serait simple selon les porteurs de cette plainte : établir le profil des consommateurs et personnaliser les publicités pour augmenter les recettes des compagnies mentionnées plus haut.

Une amende requise par l’ONG contre les 3 applis

Dans son communiqué relayé ce jeudi, «Noyb» a prié la Cnil, gardienne des données personnelles en France, d’ordonner «la suppression de l'ensemble des données illégalement traitées». L’association a également appelé à infliger une amende aux trois entreprises visées par la procédure en raison de la gravité des accusations et du nombre important de personnes concernées.

L’avocate de l’ONG, Ala Krinickyté, a rappelé un principe simple, à savoir que «toute application doit demander votre accord pour suivre vos traces». Elle a ensuite évoqué «un problème répandu dans l'environnement des applications mobiles».

A l’issue d’une consultation publique lancée en juillet dernier, la Cnil, qui a fait de cette thématique l’une de ses priorités, avait d’ailleurs observé que «l'utilisation de ces applications permet le traitement de grandes quantités de données personnelles qui n'existent pas ou peu sur les terminaux fixes (géolocalisation, accès à un carnet de contacts...)».

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