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PS4 : Sony condamné à 13,5 millions d'euros d'amende pour abus de position dominante sur ses manettes

Les mesures prises par Sony ont été jugées «anticoncurrentielles». [Daniele Franchi/Unsplash]

Pour avoir abusé de sa position dominante dans la commercialisation des manettes de PlayStation 4, Sony a été sanctionné par l'Autorité de la concurrence à hauteur de 13,5 millions d'euros.

Une sanction exceptionnelle pour Sony en France. La multinationale japonaise a été sanctionnée, ce mercredi 20 décembre, d’une amende de 13,5 millions d’euros par l’Autorité de la concurrence pour un abus de position dominante «sur le marché de la fourniture de manettes de jeux vidéo» de la PlayStation 4, après une saisine par le fabricant de manettes Subsonic.

Comme l’indiqué l’autorité administrative indépendante, il est reproché à la filiale vidéoludique du géant japonais d’avoir volontairement mis en place, depuis novembre 2015, un «dispositif de contre-mesures techniques» à l’encontre de manettes non-officielles afin de «lutter contre la contrefaçon». Une mesure qui provoquait régulièrement la déconnexion de ces manettes tierces «lors des mises à jour du système d’exploitation de la console».

Bien que l’Autorité de la concurrence comprenne l’enjeu pour Sony de sa lutte contre la contrefaçon, elle a estimé que la pratique de l’entreprise japonais était disproportionnée, car elle affectait «indistinctement l’ensemble des manettes ‘hors licence’».

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©Autorité de la concurrence

Sony déjà sanctionné par le passé pour une PlayStation

Le second fait pointé du doigt par l’autorité administrative française concerne la politique d’octroi de la licence, payante, empêchant l’intégration dans le programme de partenariat appelé «OLP», qui permet aux entreprises tierces d’obtenir une licence officielle et des numéros d’identification uniques permettant aux manettes de fonctionner correctement sur la PS4.

«L’Autorité relève qu’en refusant de communiquer aux fabricants qui en faisaient la demande les critères d’accès au programme OLP, Sony a pu les appliquer de manière discrétionnaire, alors même que l’accès à ce dernier était le seul moyen d’éviter les déconnexions», a-t-elle indiqué dans son communiqué de presse.

Deux mesures jugées «anticoncurrentielles» par l’Autorité de la concurrence, qui avait déjà sanctionné Sony d’une amende de 800.000 euros en 2007, pour avoir convenu d’une vente à prix unique de la PlayStation 2, sortie en 2000 sur le territoire français.

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