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Biathlon : le doublé historique des Bleues aux Mondiaux

Mari Dorin-Habert a remporté l'Individuel des Championnats du monde de biathlon devant sa compatriote Anaïs Bescond. Mari Dorin-Habert a remporté l'Individuel des Championnats du monde de biathlon devant sa compatriote Anaïs Bescond.[NordicFocus / Icon Sport]

Elles sont tombées dans les bras l’une de l’autre à l’arrivée. Submergées par l’émotion. Marie Dorin-Habert et Anaïs Bescond ont respectivement décroché la médaille d’or et d’argent, ce mercredi, sur l’Individuel (15km) des championnats du monde de biathlon en Norvège.

Un doublé historique pour le biathlon français, qui confirme la très large domination des Tricolores dans ces Mondiaux avec déjà sept médailles au compteur en seulement six courses. Une moisson exceptionnelle pour le clan français un peu comme chez lui à Oslo. «C’est une piste qui nous convient bien», a glissé dans un sourire Anaïs Bescond. Et avec Marie Dorin-Habert, elles en ont fait une nouvelle démonstration.

Avec un 19/20 au tir (sur le dernier tir debout), les deux Françaises ont survolé la course avec les deux meilleurs temps de ski, reléguant à plus d’une minute l’Allemande Laura Dahlmeier (3e). Et pourtant, l’Individuel, et sa minute de pénalité à chaque faute au tir, n’est pas vraiment la tasse de thé de Marie Dorin-Habert. «C’est une course d’attente, très longue, où on attend souvent la dernière balle pour voir la course se décanter. Et j’ai plutôt tendance à m’ennuyer pendant cette course», avait-elle confié avant le départ.

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Et pour avoir une chance de s’offrir une quatrième médaille en autant de courses, elle qui avait glané l’or sur le relais mixte, l’argent sur le sprint et le bronze sur la poursuite, elle devait «ne pas se bloquer, ne pas être toute crispée». Ce qu’elle a parfaitement réussi à faire, aidée notamment par sa deuxième place sur le sprint. «Le sprint m’a fait du bien. Je savais que j’allais être plus libérée», a-t-elle confié toute à sa joie de partager podium avec sa «copine» Anaïs Bescond : «C’est vraiment incroyable. On a tout le temps été en tête toutes les deux, c’est trop cool d’avoir pu partager ça avec Anaïs, une amie. J’ai rarement eu l’occasion de pleurer après une course, mais là…» Toute aussi émue à l’arrivée, Anaïs Bescond a été la seule à parvenir à rivaliser avec sa compatriote pour remporter la toute première médaille de sa carrière dans une épreuve individuelle à 28 ans. «Ça faisait un moment qu’on rêvait de faire ça, et en plus c’est les Mondiaux», s’est-elle félicitée.

Avec cette remarquable performance, elles ont montré la voie à Martin Fourcade, en quête d’une quatrième médaille d’or, jeudi, également sur l’Individuel (20km). «Mes Mondiaux sont déjà réussis mais je reste concentré, a-t-il confié. Par le passé, j’ai souvent relâché la pression. Mais là je suis dedans et avec de l’appétit.» Et cette course, aussi aléatoire soit-elle, réussit à merveille à Fourcade, double champion du monde en titre de la spécialité et qui a remporté huit des dix dernières disputées en Coupe du monde. «Elle correspond plus à mes qualités», a-t-il indiqué. Marie Dorin-Habert s’est montrée très confiante quant aux chances du chef de file des Bleus. «Martin va très bien s’en sortir, a-t-elle assuré. On est tous derrière lui. S’il y a bien quelqu’un qui est capable d’aller chercher six médailles d’or, c’est lui.» Pari tenu ?

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