Plus habitué aux sorties confidentielles qu’aux grosses machines médiatiques, le réalisateur Harmony Korine présente cette semaine son nouveau film, Spring Breakers.
Ce drame relate la parenthèse déjantée que vont s’offrir quatre étudiantes le temps d’un «spring break» (orgies festives étudiantes) en Floride. Elles vont y faire la connaissance d’un gangster local nommé Alien, qui va leur faire découvrir l’envers du décor.
«J’ai toujours été fasciné par le “spring break”. Dans le film, j’utilise ce phénomène comme une métaphore», explique le réalisateur.
Interprété par James Franco et plusieurs actrices issues de l’écurie Disney comme Selena Gomez et Vanessa Hudgens, le long-métrage permet à ces dernières de s’illustrer dans un registre à 1 000 lieues de leur image proprette. «J’ai aimé l’idée de faire jouer à ces filles des rôles où on ne les attendait pas», confie-t-il.
Jalonné par des morceaux de Britney Spears, le film écorne l’image d’une pop culture et idéalisée.
Les règles de l’âge
Audacieux, trash, filmé avec une certaine frénésie – les paparazzis se sont rués sur le tournage –, ce portrait de mœurs n’est pas sans rappeler le film Kids, de Larry Clark (avec Chloë Sevigny, Justin Pierce et Rosario Dawson), que Harmony Korine avait scénarisé en 1995. Même s’il n’a pas pensé à cette œuvre passée lorsqu’il a écrit Spring Breakers, le réalisateur reconnaît cependant que ce sont «deux films générationnels» qui décrivent «une période charnière».
La bande-annonce du film :
Spring Breakers, de Harmony Korine, avec James Franco, Selena Gomez, Vanessa Hudgens, Ashley Benson et Rachel Korine.
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