Etienne Daho a «la peau dure». Cet extrait de son nouvel album studio, Les chansons de l’innocence retrouvée , disponible dès aujourd’hui dans les bacs, illustre l’état d’esprit de l’homme et sa carrière, entre ombre et lumière.
Après une opération chirurgicale qui a failli lui coûter la vie en août dernier, et qui l’a contraint à reporter la date de sortie de cet opus et annuler une série de concerts, l’interprète de Week end à Rome fait figure de survivant.
Se disant apaisé, le chanteur de 57 ans revient sur le devant de la scène avec des mélodies qui ont fait son succès.
Figure emblématique de la pop des années 1980, ce Rennais d’adoption, né à Oran en Algérie, a traversé les époques, sans abandonner la voix douce de ses débuts.
Alors que ses icônes comme Fred Chichin, Daniel Darc ou encore Jacno s’en sont allées, lui, résiste au temps et aux excès de la vie, devenant même une référence pour certains jeunes artistes comme Lescop.
Rencontre entre générations
Pour ce disque, Etienne Daho a réuni tous les artistes et les influences qui l’animent et le fascinent depuis plus de trente ans. «Un résumé de toutes les périodes et tous les albums», expliquait-il récemment.
Exilé dans les mythiques studios londoniens d’Abbey Road pour l’enregistrement des cordes, le dandy a composé en secret onze nouvelles chansons avec pour trame de fond, Les chants de l’innocence et de l’expérience , de William Blake.
De multiples collaborations apparaissent sur cet album, notamment avec Nile Rogers du groupe Chic, Debbie Harry de Blondy ou François Marry, leader de François & The Atlas Mountains.
Un savant mélange regroupant d’anciennes légendes de la chanson et de jeunes pousses musicales. Le vrai credo de Daho.
Les chansons de l’innocence retrouvée , Etienne Daho (Polydor/Universal).
Polydor
"La Dahomania était un phénomène qui n'avait plus rien à voir avec moi"