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Le Goncourt des lycéens 2020 est attribué à Djaïli Amadou Amal pour «Les impatientes»

Djaïli Amali Amal remporte le Prix Goncourt des lycéens pour «Les impatientes» Djaïli Amali Amal remporte le Prix Goncourt des lycéens pour «Les impatientes». [© JOEL SAGET / AFP]

Le Goncourt des lycéens a été attribué ce mercredi 2 décembre à Djaïli Amadou Amal pour «Les impatientes» aux éditions Emmanuelle Collas.

Par huit voix contre dix, Djaïli Amadou Amal succède ainsi à Karine Tuil, qui avait remporté la prestigieuse récompense en 2019 pour «les choses humaines» (Gallimard).

«Les impatientes» (éd. Emmanuelle Colas), troisième roman de l'écrivaine né en 1975, se penche sur les vies de trois femmes aux destins liés et, à travers eux, sur le thème du mariage forcé au Sahel, de la polygamie et de la violence faite aux femmes.

Clémence Nominé, la présidente de ce jury de lycéens, a salué un «sujet fort et important» et un livre «qui dénonce sans accuser». Pour le jury, «l'écriture est simple et touchante, sans lyrisme superflu. C'est un livre subtil qui permet d'aborder la question du mariage forcé par le prisme de ce témoignage émouvant». De son côté, Didier Decoin, président du jury Goncourt qui assure le haut patronage du Prix Goncourt des lycéens, s'est dit être «un président heureux», avant de conseiller à l'autrice de revenir bientôt en littérature : «un livre ne suffit pas», a-t-il conclu.

Une écrivaine très émue

La romancière camerounaise, très émue lors de l'annonce de ce prix, a insisté sur l'importance que cette récompense soit décernée par des lycéens. «Ce prix représente beaucoup pour moi car quand on parle de violence faite aux femmes, de mariages forcés et que les jeunes choisissent ce livre, cela signifie que les jeunes sont sensibles à cette question et qu'un changement pour le monde est possible». Pour l'écrivaine, c'est d'ailleurs «par l'éducation des femmes qu'on pourra changer le monde».

Jean-Michel Blanquer, Ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports, salue ce choix à l'impact fort sur les lecteurs, une écriture «qui va droit au but et en même temps permet d'interpeller le lecteur», cette dernière dimension étant «très appreciée des lycéens».

Un prix prescripteur

Près de 2000 élèves âgés de 15 à 18 ans lisent et sélectionnent les romans de la liste du Goncourt. Les élèves ont deux mois pour lire ces romans, avec l'aide des enseignants. Pendant cette période de lecture, sept rencontres régionales sont habituellement organisées entre auteurs et lycéens. Cette année, ces rencontres n'ont pu se faire en «présentiel». A la place, des rencontres par écrans interposés ont néanmoins eu lieu. A l'issue de l'étude de ces livres, les classes ont élu un délégué pour défendre leur tiercé de livres gagnants au niveau régional. Une finale s'est tenue ensuite à Rennes (berceau du prix) en huis clos. Cette année, les délibérations furent comme pour de nombreux prix, dématérialisées.

Selon l’institut de marketing GFK, c’est le «Goncourt des lycéens» qui entraîne le plus de retombées commerciales. Entre 2012 et 2016, un «Goncourt des lycéens» se vendait en moyenne à 395 000 exemplaires.

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