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Vacances de la Toussaint 2022 : 5 expositions à voir à Paris

Voici 5 expositions à ne pas manquer.[©Atelier des Lumières/Jef Aérosol/Les Arts Décoratifs-Christophe Dellière/Adagp/Emmanuel DUNAND / AFP]

Les vacances de la Toussaint sont enfin là. Cette pause automnale est l’occasion de se ruer dans les musées de Paris pour admirer les plus belles expositions du moment. Voici celles à ne pas manquer.

La plus street art : «Jef Aérosol, 40 ans de pochoirs»

Stars de la musique, visages d’anonymes, autoportraits… Figure incontournable de l’art urbain, Jef Aérosol a posé ses pochoirs et sa fameuse flèche rouge sur les murs du monde entier. Cela fait désormais 40 ans que l’artiste trace, coupe, découpe, pour ensuite transformer le paysage urbain d’un coup de bombe. Pour célébrer ses quatre décennies de création, Jef Aérosol investit la capitale jusqu’au 5 novembre prochain.

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©Jef Aérosol

Cette exposition conçue avec la galerie Mathgoth accueille une installation monumentale évoquant l’espace urbain et son chaos, et présente d’autre part, des oeuvres d’atelier créées par le maître du pochoir pour l’événement. Dans ces locaux bruts de béton du 13e arrondissement, le public peut admirer des centaines de toiles et ainsi mieux saisir l'univers, l'évolution et les inspirations de cet ancien professeur d’anglais. Un parcours peuplé d'icônes rock, d'enfants, et d'autoportraits noirs et gris, qui en met plein les yeux.

«Jef Aérosol, 40 ans de pochoirs», jusqu'au 5 novembre, 147 Avenue de France (Paris 13e).

La plus expressionniste : «Edvard Munch - Un poème de vie, d’amour et de mort»

Le musée d’Orsay consacre jusqu’au 22 janvier une rétrospective au peintre Edvard Munch (1863-1944), trop souvent réduit à une seule œuvre, «Le Cri», peint en 1893. L’exposition «Edvard Munch - Un poème de vie, d’amour et de mort» entend plonger dans les travaux de l’artiste norvégien au fil de ses 60 ans de création, à travers une centaine d’œuvres - peintures, mais aussi dessins, estampes ou encore blocs gravés - dont 50 tableaux majeurs.

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©Emmanuel DUNAND / AFP

Parmi elles, «La Madone», lithographie coloriée à la main qui représente une femme dans une posture lascive, reprenant les codes de l'icônographie religieuse, la toile «Désespoir. Humeur malade au coucher du soleil» (1892), qualifiée par Edvard Munch de «premier Cri», ou encore «Vampire» (1895), une peinture intitulée à l’origine «Amour et douleur», mettant en scène une figure féminine tenant un homme dans ses bras.

«Edvard Munch. Un poème de vie, d’amour et de mort», jusqu’au 22 janvier, Musée d’Orsay (Paris 7e).

La plus intime : «Frida Kahlo, au-delà des apparences»

Le Palais Galliera consacre jusqu’au 5 mars 2023 une grande exposition à l’artiste mexicaine Frida Kahlo, décédée en 1954 à l’âge de 47 ans. Cette rétrospective réunit des œuvres relevant de sa vie d'artiste comme de sa vie intime, les deux étant liées chez cette icône de l'art du XXe siècle, gravement blessée dans un accident à l’âge de 18 ans. Au total, «Frida Kahlo, au-delà des apparences» rassemble plus de 200 objets provenant de la Casa Azul, la maison de naissance de l’artiste, dont des vêtements, correspondances, accessoires, ou encore des cosmétiques.

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©Emmanuel DUNAND / AFP

Au fil de ce parcours à la fois biographique et thématique, les visiteurs découvrent par exemple ses robes multicolores traditionnelles Tehuana, des colliers précolombiens que Frida Kahlo collectionnait, ou encore des exemplaires de corsets et autres prothèses médicales qu’elle transformait en œuvres d’art. La visite est aussi ponctuée de plusieurs autoportraits, qui tiennent une place très importante dans son œuvre. «Je me peins moi-même parce que je suis si souvent seule», disait-elle.

«Frida Kahlo, au-delà des apparences», jusqu’au 5 mars 2023, Palais Galliera, Paris 16e.

la plus nostalgique : «Années 80. Mode, design et graphisme en France»

Un voyage dans le temps haut en couleurs. Présentée jusqu’au 16 avril 2023 dans la nef du musée des Arts décoratifs «Années 80. Mode, design et graphisme en France», offre une plongée dans cette décennie historique, depuis l’élection de François Mitterrand en 1981 jusqu’à la chute du mur de Berlin en 1989. Pas moins de 700 œuvres – objets, mobilier, silhouettes de mode, affiches, photographies, clips, pochettes de disques et fanzines – illustrent cette époque d’effervescence, synonyme de grande liberté, d’éclectisme, et d'audace artistique, du design (Olivier Gagnère, Elizabeth Garouste…), à la musique, en passant par la mode.

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©Pierre et Gilles/Adagp/Les Arts Décoratifs / Christophe Dellière

Cette décennie signe le développement de la garde-robe masculine, avec Jean Paul Gaultier et Thierry Mugler, mais aussi l’essor du prêt à porter avec des marques comme Naf-Naf et Kookaï. Les années 1980 sont aussi celles de la libéralisation de la télévision, des soirées mythiques aux Bains Douches, temple de la fête à Paris, et de l’inauguration de la première Fête de musique le 21 juin 1982, sous l’impulsion du ministre de la Culture de l'époque, Jack Lang. Cette exposition rappellera de nombreux souvenirs aux visiteurs.

«Années 80. Mode, design et graphisme en France», jusqu’au 16 avril 2023, Musée des Arts décoratifs (Paris 1er).

LA PLUS FAMILIALE : «tintin, l’aventure immersive»

Dès le 21 octobre, petits et grands pourront s'immerger dans l’œuvre d’Hergé, l’un des plus grands auteurs de bande dessinée du XXe siècle, à l'Atelier des Lumières. Le centre d'art numérique met à l’honneur les aventures de Tintin, grand voyageur né il y a près d’un siècle, et de son fidèle compagnon Milou. Sur les murs de 10 mètres de haut, défileront les fameuses couvertures de tous les albums des Aventures de Tintin, puis le jeune héros à la houppette accompagnera les visiteurs aux quatre coins du monde.

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©Atelier des Lumières

Tout au long de ce périple, on croisera bien sûr ses fidèles amis, comme le capitaine Haddock, les Dupondt, le professeur Tournesol, la Castafiore et bien d’autres encore. Sans oublier les méchants, comme l’affreux Rastapopoulos, le vil Mitsuhirato, ou encore Rascar Capac. Tintin emmènera ensuite les spectateurs dans une fusée en partance pour la Lune, dans la jungle des Picaros et dans la carlingue du vol 714. Le tout, au rythme de «The Passenger», de Iggy Pop, «Heroes» de David Bowie, ou encore de «Day Tripper», des Beatles.

«Tintin, l’aventure immersive», jusqu'au 20 novembre, Atelier des Lumières (Paris 11e).

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