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William Lebghil : «Le succès n'a pas affecté mes rapports amicaux», affirme l'acteur à l'affiche de «Hawaii»

Dans le film choral «Hawaii» en salles ce mercredi, William Lebghil s'envole sur une île paradisiaque pour des vacances entre amis qui vont virer au drame. Rencontre avec un acteur attachant qui promène son flegme au cinéma avec succès.

Si assurer la promotion d'un film n'est pas ce qu'il préfère, William Lebghil qui dissimule une certaine timidité derrière des éclats de rire communicatifs, se plie néanmoins à l'exercice avec plaisir. Surtout quand il s'agit de défendre «Hawaii», la comédie douce-amère de son amie réalisatrice Melissa Drigeard qui sort au cinéma ce mercredi 10 mai, et dans laquelle il donne la réplique à Bérénice Bejo, Elodie Bouchez, Eye Haïdara, Emilie Caen, Pierre Deladonchamps, Manu Payet, Nicolas Duvauchelle et Thomas Scimeca. 

Toute cette joyeuse bande de copains se retrouvent sur une île paradisiaque pour y passer des vacances de rêve. Mais à leur arrivée, ils apprennent qu'une attaque au missile balistique menace Hawaii et pensent ainsi qu’ils n’ont plus que quelques minutes à vivre. Une occasion unique de tout déballer et de régler leurs comptes. Sauf qu'il s’agit là d’une fausse alerte, et tous vont devoir cohabiter en oubliant (ou pas) ces révélations sous les cocotiers. A commencer par Raphaël, interprété par William Lebghil, qui peine à se sortir de cette galère. 

En quoi ce scénario vous a-t-il séduit ?

Je trouvais l’histoire de cette fausse attaque nucléaire vraiment très drôle. Tout le monde part en vrille. Et j’ai adoré jouer Raphaël qui est à prêt à tout pour sauver sa peau, pensant que la mort approche à grands pas. Il doit faire face à un cas de conscience, lui pour qui la vie est basée sur l’entreprenariat, la réussite, la publicité. Alors qu’il est sûr de lui et prône le capitalisme et l’individualisme, ces vacances entre potes vont l’obliger à se remettre en question.

Comment réagiriez-vous si on vous annonçait la fin du monde ?

Est-ce que je me comporterais comme un lâche en tentant de sauver ma peau ou, au contraire, j’accueillerais la mort à bras ouverts ? Je ne sais pas vraiment… En tout cas, si je devais partir en vacances avec mes copains, je m’envolerais pour le Costa Rica. Je n’y suis jamais allé, mais ça sonne bien !

Dans «Hawaii», vous êtes entouré d'une troupe de joyeux drilles. Vous vous connaissiez tous avant ce film ? 

Avec Mélissa (la réalisatrice, ndlr), nous nous étions rencontrés au Festival d’Avignon quand j’avais 14 ans. Nous jouions dans le même théâtre. Je fus surpris qu’elle me propose ce rôle qui est à l’opposé de ce que je suis, et de m’envoler avec elle quinze ans après sur l’île de La Réunion où a été tourné ce film. J'avais croisé Eye (Haïdara) sur le tournage du «Sens de la fête», et Manu (Payet) qui avait travaillé sur le film «Ami Ami». A part eux, je ne connaissais personne.

Pourtant, un esprit de franche camaraderie se ressent à l'écran…

Quand on est acteur, on essaie de rester dans la peau de son personnage même en dehors des scènes. Il fallait que cette bande de potes soit crédible.

Mes potes, je les connais depuis une quinzaine d'années. Et beaucoup sont acteurs.

Donc on a tous œuvré pour que cela ressemble à la vraie vie, et que les spectateurs aient l’impression que l’on se connaissait tous depuis vingt ans. Et apparemment, ça fonctionne (rires).

La célébrité et la réussite ont-elles changé vos rapports avec vos amis ?

Pour tout vous dire, je n’ai pas beaucoup d’amis d’enfance, ayant souvent changé d’établissements scolaires entre la maternelle et le lycée. Mes potes que j’ai aujourd’hui, je les connais depuis une quinzaine d’années. Beaucoup sont acteurs. On a un «côté meute». Le succès n’a rien changé, ni affecté mes rapports amicaux. Nous sommes fidèles et soudés.  

En amitié, comme en amour, doit-on tout se dire ?

On a toujours envie de protéger ses amis. On n’ose pas forcément dire ce que l’on pense de peur de les brusquer ou de les perdre. S’installent alors les non-dits. Le mieux est de tout se dire, mais c’est peut-être une vision idéaliste de l’existence. Avec mes potes, on a un code entre nous, un mode opératoire assez cool. Quand on vient voir l’un d’entre nous au cinéma ou sur scène, on se félicite le soir même, en listant les points positifs. Puis le lendemain, on se rappelle pour se dire ce que l’on n’a pas aimé.

Quels souvenirs gardez-vous de ce tournage qui s’est déroulé à La Réunion, peu de temps après le confinement ?

Ce fut un vrai choc. J’ai aimé vivre, le temps de quelques semaines, sur cette île. C’était fabuleux. Comme je ne tournais pas tous les jours, j’ai eu l’occasion de jouer les touristes, de faire des randonnées dans les cirques... et de profiter de la piscine. 

Vous enchaînez les rôles dans les comédies. La tragédie, ça vous tente ?

J’ai une grande affection pour la comédie. Pourtant, quand je suivais des cours de théâtre, je jouais beaucoup de tragédies. Dans le drame, j’aime trouver ce qui est drôle, passer du rire aux larmes, et inversement. J’essaie avant tout d'être un bon acteur, sans forcément penser à passer un jour derrière la caméra.

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