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Festival de Cannes 2023 : la Palme d'or décernée à «Anatomie d’une chute» de la réalisatrice française Justine Triet

Justine Triet est la deuxième réalisatrice française à remporter le prix, deux ans après Julia Ducournau pour «Titane». [REUTERS/Eric Gaillard]

Le jury du 76e Festival de Cannes a décerné la Palme d'or au film «Anatomie d’une chute» de Justine Triet. C'est la troisième réalisatrice à remporter la prestigieuse récompense.

Le cinéma français une nouvelle fois au sommet. Ce samedi 27 mai, le jury du 76e Festival de Cannes a remis la Palme d'or au film «Anatomie d'une chute», réalisée par Justine Triet. Celle-ci est seulement la troisième femme à remporter le plus prestigieux prix de la compétition et la deuxième Française après Julia Ducournau en 2021 pour «Titane».

C'est la grande artiste américaine Jane Fonda, invitée au Festival pour une masterclass, qui a remis le trophée à la réalisatrice française.

Un discours très critique contre le gouvernement

En recevant son prix, la réalisatrice a dénoncé le gouvernement d'Élisabeth Borne qui a «nié de façon choquante» les manifestations contre la réforme des retraites. Des déclarations qui ont été acclamées dans le Grand Auditorium Louis Lumière de Cannes, qui accueillait cette cérémonie de clôture.

«Ce schéma de pouvoir dominateur, de plus en plus décomplexé, éclate dans plusieurs domaines», a estimé la réalisatrice qu'il y avait une volonté de «casser l'exception culturelle sans laquelle (Justine Triet) ne serait pas là aujourd'hui».

Cette Palme d'or est la 11e pour un long-métrage, si l'on compte la «spéciale» décernée au film «Le Livre d'image» de Jean-Luc Godard. C'est aussi la quatrième en 15 ans, après «Entre les murs» de Laurent Cantet (2008), «La Vie d'Adèle» d'Abdellatif Kechiche (2013) et «Titane» de Julia Ducournau.

De quoi ça parle ?

«Anatomie d'une chûte» suit le récit d'une famille, Sandra, Samuel et Daniel, leur fils malvoyant de 11 ans, vivant isolée en pleine montagne, jusqu'à la mort du père, retrouvé mort devant le châlet. Un an plus tard, le procès de la mère se déroule sous les yeux de l'enfant, qui voit la justice disséquer leur vie de famille.

Largement plébiscité par la critique internationale, ce film de procès, d'une durée de 2h30, faisait figure de favori pour la Palme d'or. Lors de sa projection le 21 mai dernier, beaucoup ont salué un «thriller vénéneux», «dense» et merveilleusement interprété. 

Au casting, l'actrice allemande Sandra Hüller («Toni Erdmann» ou «Sibyl», précédent film de Justine Triet) prête ses traits à la mère, tandis que Swann Arlaud, César du meilleur acteur pour «Petit Paysan» en 2018, interprète son avocat.

Scénarisé par Arthur Harari, compagnon de Justine Triet et réalisateur de «Onoda, 10.000 nuits dans la jungle» (César du meilleur scénario en 2022), «Anatomie d'une chute» sortira en salles le 23 août 2023, distribué par Le Pacte.

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