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Watchmen : Alan Moore prend une décision radicale sur l'argent perçu des adaptations de ses œuvres

L'adaptation en série de «Watchmen» par Damon Lindelof pour la chaîne américaine HBO, en 2019, avait pourtant été saluée par la critique. [© HBO]

Dans une interview pour le site The Telegraph, le scénariste de bande dessinée Alan Moore a expliqué n’être satisfait par aucune adaptation de ses œuvres, au cinéma comme à la télévision. Il a demandé à DC Comics de verser l’argent des futurs projets au mouvement Black Lives Matter.

Un homme de conviction. Alan Moore n’a jamais apprécié les adaptations, aussi bien au cinéma qu’à la télévision, de ses bandes dessinées. Que ce soit «Watchmen», avec le film de Zack Snyder en 2009 ou la série de la chaîne américaine HBO en 2019, ou encore «V pour Vendetta» avec Nathalie Portman en 2006, le scénariste de 69 ans s’est constamment montré très critique de la manière dont son travail a été porté à l’écran.

C’est pour cette raison qu’Alan Moore, qui a toujours affirmé que l’argent n’était pas son obsession, a décidé de renoncer aux compensations financières des futures adaptations de ses œuvres par les studios, auxquelles il lui est impossible contractuellement de s’opposer. Il avait déjà, par le passé, demandé à ce que ces sommes d’argent soient distribuées aux divers talents créatifs travaillant sur ces adaptations. Dans une récente interview avec le site britannique The Telegraph, Alan Moore a toutefois précisé avoir fait une nouvelle demande.

«Je ne veux même plus que l’argent soit partagé avec eux. Je n’ai pas eu l’impression, dans les récentes adaptations, qu’ils aient respecté ce que je pensais être les principes fondamentaux de mes œuvres. Donc j’ai demandé à DC Comics de redistribuer l’argent de toutes les futures adaptations à Black Lives Matter», lance-t-il.

Montée du fascisme

En octobre dernier, Alan Moore s’était inquiété de l’infantilisation des masses par l’industrie du divertissement, et de son influence potentielle sur la montée du fascisme. «Je l’avais dit aux alentours de 2011, que je pensais qu’il y aurait de sérieuses et inquiétantes implications pour le futur de voir des millions d’adultes faire la queue pour voir des films de Batman. À cause de cette infantilisation – qui nous pousse vers des temps et des réalités simplifiés – cela peut devenir un élément précurseur du fascisme», avait-il confié au site britannique The Guardian. S’il n’a jamais hésité à contempler sa propre responsabilité dans l’opération, Alan Moore assure que les films de superhéros ont fini par «dévaster le cinéma».

«Je serais la dernière personne à participer à l’adaptation de mon propre travail. De ce que j’ai entendu dire, ce serait une punition énorme. Ce serait une torture, sans véritable justification», avait-il déclaré au site GQ en octobre dernier.

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