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Jacob Elordi : tout savoir sur la star montante d'Hollywood qui incarne Elvis Presley dans «Priscilla»

Jacob Elordi se montre très lucide à propos de la célébrité et de son métier de comédien. [GABRIEL BOUYS / AFP]

À 26 ans, Jacob Elordi est devenu la nouvelle coqueluche d’Hollywood en l’espace de cinq ans. Un succès au sujet duquel le comédien australien, qui crève l’écran dans la peau d’Elvis Presley dans le «Priscilla» de Sofia Coppola, affiche une lucidité déconcertante.

Il n’y a pas que Timothée Chalamet dans la vie. Il y a Jacob Elordi aussi. Originaire de Brisbane, en Australie, culminant à 1,96 mètres, le comédien venait à peine de quitter les bancs du lycée quand il a décroché le rôle de Noah Flynn dans le film «The Kissing Booth», lancé sur Netflix en 2018. Un long métrage vu par des dizaines de millions de téléspectateurs depuis – et qui est un des films les plus regardés au monde actuellement sur la plate-forme de streaming selon Ted Sarandos, le patron de Netflix – qui vaudra à Jacob Elordi de devenir une célébrité du jour au lendemain.

Dans un portait réalisé par le site britannique de GQ en août 2022, le comédien a confié le choc ressenti au moment de découvrir que des millions de fans se sont mis à le suivre sur son compte Instagram dans la foulée de la diffusion. «J’ai dû passer en revue et effacer mes photos du lycée parce que c’était le compte Instagram que j’utilisais dans ma vie personnelle. J’aimerais que les gens comprennent à quel point cela a été un énorme bouleversement», explique-t-il. Entre le moment où le tournage de «Kissing Booth», qui s’est déroulé en Afrique du Sud, s’est terminé en 2017, et le lancement du film sur Netflix, Jacob Elordi est parti s’installer à Los Angeles dans l’espoir de lancer sa carrière. Sans succès.

La révélation «Euphoria»

Hebergé chez un ami, ou dormant dans sa voiture, Jacob Elordi était à deux doigts de rebrousser chemin vers l’Australie au moment de passer l’audition pour la série «Euphoria». «Je n’obtenais aucun rôle. Je crois que j’avais, je ne sais pas, 400 ou 800 dollars sur mon compte en banque, et ‘Euphoria’ était ma dernière audition avant que je sois contraint de rentrer à la maison pour gagner un peu d’argent et récupérer», dit-il. Il finira par obtenir un des rôles principaux de la série, celui de Nate Jacobs, un garçon à la masculinité toxique collant parfaitement à la galerie de personnages présents dans la fiction pilotée par Sam Levinson.

La première saison d’«Euphoria» a été lancée en 2019, juste avant la pandémie de coronavirus, et le confinement qui a suivi. La série a été acclamée à la fois par la critique et le public. Et Jacob Elordi a été un des principaux bénéficiaires de ce succès international grâce à ce rôle d’antihéros d’une rare complexité. Preuve de l’impact de la série, le premier épisode de la saison 2 a été visionné par 19,5 millions de téléspectateurs, soit l’audience la plus importante jamais enregistrée par la chaîne américaine HBO depuis 2004, pour une série autre que «Game of Thrones».

Jacob Elordi avoue avoir adoré travailler avec Sam Levinson, qui a la réputation d’imposer de longue journée de tournage à ses équipes et aux comédiens, en raison de l’exigence qu’il demande pour chaque scène où il peut demander plus de 30 prises. Le comédien de 26 ans aspire à devenir un comédien reconnu pour son talent d’interprète, et non pour son physique. Il est fan de Marlon Brando et Laurence Olivier, mais aussi de Heath Ledger et Chistian Bale. Il a déjà avoué que son coup de cœur chez les célébrités n'était autre que Brad Pitt, en raison de la performance de l’acteur dans le film «Troie».

Une passion développée dès l’enfance

Jacob Elordi a commencé à se passionner pour l’art dramatique à l’âge de 12 ans. Il était également un joueur de rugby confirmé. Un sport qu’il a été contraint d’arrêter après une blessure au dos dont il ressent encore les effets à ce jour. Ces deux activités ont eu le mérite de le mettre face aux préjugés des personnes extérieures. Et plus particulièrement sur l’idée de la masculinité.

«Dès que j’ai commencé à jouer la comédie, on m’a qualifié d’homosexuel. Mais je débordais de confiance en moi parce que je pouvais faire les deux. J’étais bon en sport, et je me débrouillais bien au théâtre. J’ai senti que j’étais au-dessus de tout ça, ou plus mature à ce propos. Je me suis senti mieux avisé. Je ne me suis jamais inquiété du fait que les autres pensent que je n’étais pas un vrai mec. Et aussi, j’adorais jouer la comédie avec les filles de l’école. Je passais mes week-ends avec les plus belles filles de l’école, en lisant les textes les plus romantiques jamais écrits», s’amuse-t-il.

Loin de se laisser décourager par les moqueries de quelques-uns, Jacob Elordi a savouré le moment où il s’est vu confier le rôle d’Oberon, le Roi des fées dans la pièce de Shakespeare «Le songe d’une nuit d’été». «Je me suis dit que si je devais être le roi des fées, j’allais devenir le plus sexy roi des fées que vous n’avez jamais vu», lance-t-il. «Cela m’a poussé à rechercher ces rôles. J’ai accepté ma part de féminité. J’ai commencé à parler avec mes mains. J’ai vraiment commencé à aimer le jeu d’acteur», poursuit-il.

Un homme face à la célébrité

Pour Jacob Elordi, incarner le personnage de Nate équivaut à prendre le contre-pied total de ce qu’il a vécu durant son adolescence, où il a toujours pu compter sur le soutien indéfectible de ses parents. Il s’entend très bien avec son père, John, un peintre en bâtiment qui a construit de ses mains la maison dans laquelle l’acteur a grandi durant son enfance. Il est très proche de sa mère, Melissa, qui, selon lui, a tendance à ne pas toujours le dissocier des personnages qu’il incarne à l’écran. Quand il avait 15 ans, elle lui avait conseillé de tenter une carrière dans le mannequinat. Mais sa grande taille ne lui a pas permis de percer. «J’en suis très heureux. Je pense que j’aurais été misérable en évoluant dans ce milieu», lâchait-il au site Men’s Health en décembre 2021.

Ce mercredi 3 janvier, les spectateurs peuvent découvrir Jacob Elordi dans la peau d’Elvis Presley au générique du film «Priscilla» de Sofia Coppola. Une personnalité que le jeune homme ne connaissait pas vraiment avant d’hériter du rôle. À travers ses recherches personnelles, Jacob Elordi a été marqué par le rapport de la star avec la célébrité, et l’attention permanente à laquelle il était confronté. «Il parlait à la presse, il était tout à fait agréable, mais on peut voir dans ses yeux qu’il était épuisé», explique-t-il à GQ à propos d’une interview d’Elvis qu’il a regardé pour la préparation du rôle.

Le rapport complexe à la célébrité

Jacob Elordi redoute une chose en particulier : se perdre dans le raz-de-marée imposé par la célébrité, l’attention permanente autour de lui, et l’incessante volonté d’épier le moindre de ses faits et gestes. Après «The Kissing Booth», il avoue avoir songé à mettre fin à sa carrière d’acteur. «Je sais que cela paraît hyper sensible et dramatique, mais je suis sensible et dramatique. Je déteste être un personnage pour le public. Je me sens tellement mal par rapport à moi-même», lance-t-il.

Le comédien avoue avoir demandé conseil à Ben Affleck sur le tournage du film «Eaux profondes» sur les pièges de la célébrité à éviter. Il avoue également être admiratif de sa compatriote, Margot Robbie qui, malgré l’enchaînement des succès au box-office, a réussi à maintenir sa vie privée hors des tabloïds. «Vous n’entendez pas trop parler d’elle au-delà de son travail», confie-t-il à Men’s Health. Pour Jacob Elordi, le plus important est de ne jamais perdre le contact avec l’enfant qu’il a été, et sa véritable identité.

«Je ne veux pas perdre l’entièreté de qui j'étais enfant, jusqu’à ce moment où j'ai grandi pour devenir – je ne dirais pas cette ‘bête’, parce que tout n’est pas négatif – mais de ce qui est cette version publique de moi-même désormais. Je veux toujours être en contact avec celui que j’étais plus jeune, qui est vraiment ce que je suis. Je ne veux pas être spectateur de cela. Je veux en être partie prenante. Je veux tout voir de mes propres yeux», dit-il.

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