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Ricky Gervais : une pétition exige la censure de son spectacle après une blague sur les enfants malades

Ricky Gervais affirme préférer ignorer les auteurs de la pétition. [© Capture d’écran / YouTube]

Après la diffusion d’une vidéo promotionnelle annonçant l’arrivée du spectacle «Armageddon» de Ricky Gervais sur Netflix, le 25 décembre prochain, une pétition exigeant le retrait d’une blague sur les enfants en phase terminale a été mise en ligne.

Une nouvelle controverse. Le nouveau spectacle de Ricky Gervais n’est même pas encore en ligne qu’une pétition exigeant le retrait de certaines blagues a déjà vu le jour sur Internet. Dans une vidéo promotionnelle annonçant l’arrivée d’«Armageddon» sur Netflix le 25 décembre prochain, l’humoriste britannique a choisi de diffuser un extrait dans lequel il plaisante à propos des enfants en phase terminale, et de leur crâne chauve, et utilise le mot «retarded» – «retardé» en français – considéré comme offensant envers les personnes atteintes de troubles mentaux.

Dans l’extrait diffusé, Ricky Gervais prend le temps d’expliquer au public que «tout cela ne sont que des blagues, vous comprenez ? Je n’utilise jamais ce mot dans la vraie vie, le mot avec un ‘R’… je joue un rôle», précise-t-il au cas où des gens se sentiraient offensés, comparant sa performance à celle d’un acteur comme Anthony Hopkins dans «Le Silence des Agneaux», film dans lequel ce dernier incarne un tueur en série cannibale.

Invité à réagir à cette pétition, l’humoriste a dénoncé une fausse indignation de la part de ses auteurs, les considérant comme de simples perturbateurs. «Je peux jouer devant un million de personnes, et ne recevoir aucune plainte. Dès que le spectacle arrive sur Netflix, ou dès que quelqu’un affirme qu’une blague est offensante, des gens suivent. Ils n’ont même pas entendu la blague. Ils n’étaient même pas là. Cela n’a aucune importance. Cela n’a aucun effet sur moi. Ils ne comptent pas. Ce sont des perturbateurs», explique-t-il dans le podcast de la radio britannique BBC, «Headliners».

La pétition a été lancée par Anna Villa sur Change.org, qui se présente comme la mère d’un enfant qui s’est battu contre le cancer. «La récente performance de Ricky Gervais sur Netflix, durant laquelle il fait référence aux enfants en phase terminale en les appelant ‘les chauves’, n’est pas seulement irrespectueux, mais aussi profondément blessant. Cela ridiculise le courage et la résilience de ces jeunes combattants face à leur maladie qui luttent avec grâce et courage bien qu’ils soient chauves», écrit-elle. «Nos enfants ne sont pas une 'punchline', leur vie n’est pas une blague», ajoute-t-elle, avant d’exiger que Netflix ne supprime le passage en question.

Pas une première fois

Ricky Gervais affirme être un habitué désormais de ce type de démarche, qu’il considère toutefois comme un danger pour les humoristes, et qui ne cesse de s’amplifier avec les réseaux sociaux où n’importe qui peut «hurler à sa fenêtre», explique-t-il sur la BBC. «Tout ce qu’ils cherchent, c’est une réaction… les ignorer possède le même effet psychologique qu’une gifle à travers le visage. Donc j’aime beaucoup ignorer ces gens», ajoute-t-il.

Pour Ricky Gervais, ces personnes ont tout à fait le droit de détester son spectacle, et de ne pas venir le voir sur scène, ni de le regarder à la télévision. «Mais je ne vais pas arrêter de faire ce que j’aime par-dessus tout, et je ne vais pas priver tous ceux qui apprécie mon travail. Personne n’est obligé de me regarder», précise-t-il. L’humoriste britannique avait devancé les critiques – qui accompagnent chacun de ses spectacles – sur les réseaux sociaux en rappelant que dans son spectacle, il aborde de nombreux sujets potentiellement controversés. Et que les personnes sensibles étaient invitées à ne pas le regarder.

«Dans mon spectacle, je parle de sexualité, de la mort, de pédophilie, de race, de religion, d’handicap, de liberté d’expression, de réchauffement climatique, de l’Holocauste, et d’Elton John. Si vous n’approuvez aucune blague sur aucun de ces sujets, merci de ne pas regarder. Vous n’allez pas aimer, et ça va vous contrarier», prévient-il.

Le précédent spectacle de Ricky Gervais, «Supernatural», avait déjà été la cible de critiques, notamment de la part de certains membres de la communauté LGBTQ qui avaient dénoncé des blagues «dangereuses» masquant un discours «anti-trans». Des critiques auxquelles Netflix n’est pas étrangère puisque le spectacle de Dave Chappelle, «The Closer», avait également été pris pour cible en raison des propos jugés «transphobes» par l’humoriste américain. Le grand patron de la plate-forme de streaming, Ted Sarandos, avait pris la défense des deux humoristes, rappelant qu’il pouvait arriver à ces derniers «de dépasser la limite de temps à autre».

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