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Cannes 2017 - «Wonderstruck» : une fable lumineuse... et ennuyeuse

Avec «Wonderstruck», le réalisateur américain Todd Haynes collabore pour la quatrième fois avec Julianne Moore. Avec «Wonderstruck», le réalisateur américain Todd Haynes collabore pour la quatrième fois avec Julianne Moore. [Copyright Metropolitan FilmExport]

Premier film en compétition à avoir été montré au jury jeudi après-midi, «Wonderstruck» de Todd Haynes avait été montré à la presse le matin. Et les avis étaient plutôt partagés.

Une salle comble et des espoirs au plus haut. La présentation en compétition jeudi matin à la presse de «Wonderstruck» de Todd Haynes n’a pas fait l’unanimité. Beaucoup d’enthousiasme chez certains mais pour d’autres festivaliers, plutôt une déception étant donné les puissantes oeuvres auxquelles il a habitué sa cour de fans bien présente sur la Croisette.

Pour sa troisième montée des marches en compétition après «Carol» (2015) et «Velvet Goldmine» (1998), le réalisateur de 56 ans a montré une fable sur l’enfance et la quête des origines. Tiré d’un roman jeunesse de Brian Selznick, auteur du livre qui a inspiré Martin Scorsese pour «Hugo Cabret», «Wonderstruck» raconte l’histoire croisée et à deux époques, 1927 et 1977, de Rose, une fillette sourde de naissance, et de Ben, orphelin venant de perdre l’ouïe.

La première fait une fugue pour tenter d'approcher une actrice de cinéma tandis que le second part sans prévenir sa tante et ses cousins pour essayer de retrouver son père. Les pas de Rose et de Ben les conduisent, à cinquante ans d'écart, au Musée d'Histoire Naturelle.

Le passé à l'honneur

Passionné par la reconstitution d’époques passées, Haynes réussit un coup de maître dans celle qu’il fait ici des années 1920 et 1970. Le réalisateur a d'ailleurs rendu hommage à son directeur de la photographie au cours de la conférence de presse. Un formidable travail a été effectué sur la musique, les costumes, les décors et bien sûr la lumière. Pourtant, le film, qui compose en toile de fond un vibrant hommage au cinéma et à l’époque du muet, peine à démarrer et à passionner sur sa longueur. Le scénario y est malheureusement pour beaucoup, étirant ad nauseam un suspense fabriqué de toute part.

A ne pas mettre dans le même panier cependant, le jeu des acteurs est irréprochable. Pour sa quatrième collaboration avec Haynes, Julianne Moore émeut avec la simplicité d’un regard et d’un sourire. Quant à la jeune interprète Millicent Simmonds, qui s'exprime en langue des signes, elle a tout simplement envoûté la Croisette.



 

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