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«The Meyerowitz Stories» : une chronique familiale plaisante

Les comiques américains Ben Stiller et Adam Sandler sont réunis devant la caméra de Noah Baumbach dans «The Meyerowitz Stories» Les comiques américains Ben Stiller et Adam Sandler sont réunis devant la caméra de Noah Baumbach dans «The Meyerowitz Stories» [Copyright Netflix]

Deuxième film Netflix de la compétition après «Okja», «The Meyerowitz Stories» a été présenté au jury dimanche soir. Noah Baumbach y raconte les retrouvailles d'une fratrie autour d'un père malade.

Le réalisateur américain de 47 ans est connu dans de nombreux festivals internationaux. Et notamment à Sundance où la critique avait découvert son film «Les Berkman se séparent» en 2005. Mais à Cannes, il demeure méconnu. Réputé pour être l'un des chefs de file du cinéma indépendant américain, Baumbach n'a malheureusement pas présenté son meilleur long métrage pour sa première présence en compétition.

Danny (Adam Sandler) voit sa fille Eliza (Grace Van Patten) partir pour l'université. Séparé de sa femme, Danny va s'installer quelques jours chez son père Harold (Dustin Hoffman), un sculpteur et professeur d'université reconnu par ses paires mais dont la cote n'est pas bien haute. Vantant toujours les mérites de son fils cadet Matthew (Ben Stiller), Harold donne l'impression de ne pas remarquer les efforts de Danny. Un jour, Harold fait un AVC et les médecins décident de le plonger quelques temps dans le coma. Toute la famille se réunit bientôt pour le veiller à tour de rôle à l'hôpital.

Une chronique aux accents alleniens

Baumbach convie les festivaliers à l'heure d'un bilan. Dans la veine des «Berkman se séparent», «The Meyerowitz Stories» s'intéresse à la sphère familiale et à ses dysfonctionnements. Les retrouvailles fraternelles sont laborieuses. Chacun éprouve une certaine rancoeur mais en même temps, tous sont assez bienveillants pour ne pas s'en prendre aux autres frontalement... Du moins au début. La frustration, présente chez tous les personnages, sera dépassée finalement après une mise au point nécessaire.

Optimiste, le film demeure cependant mélancolique et prend parfois des allures alleniennes avec une ambiance intello-new-yorkaise. On comprend que l'enfance des Meyerowitz n'était pas au beau fixe pour tous, mais en même temps, ceux-ci ne cessent d'y faire référence.

Même si le film du réalisateur de «Frances Ha» est vite oublié et aussi plutôt bavard, on ne peut lui nier une certaine tendresse et une réussite totale dans l'interprétation. Adam Sandler et Ben Stiller font merveilleusement la paire dans cette relation d'amour/ressentiment. Et Dustin Hoffman est une fois de plus fantastique. L'acteur américain de 79 ans a d'ailleurs fait l'objet d'une longue standing ovation à la fin de la projection officielle.

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