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«Donjons & Dragons : L'honneur des voleurs» : de la pure Fantasy, entre humour et action

Le long-métrage «Donjons & Dragons : L'honneur des voleurs», situé dans l'univers du célèbre jeu de rôle, sort sur les écrans ce mercredi. On y retrouve un casting bien ficelé porté par Chris Pine, pour un film qui mêle jusqu'à plus soif action et humour dans un univers d'heroic fantasy très second degré.

L'ère de la revanche a sonné. Longtemps décrié ou vu comme un loisir pour geeks associaux, le jeu de rôle n'a jamais été aussi tendance que ces dernières années, et principalement Donjons & Dragons, le plus célèbre d'entre eux et considéré comme le vénérable précurseur, à l'image de la série «Stranger Things», qui n'en finit plus d'y faire référence.

Dernier exemple en date, le film «Donjons & Dragons : L'honneur des voleurs», sur les écrans ce mercredi, et qui sonne comme l'épreuve du feu pour cette franchise. Et dès l'entame, le ton est donné : le spectateur ne sera ni dérangé ni choqué, dans un scénario qui rentre dans les canons de l'Heroic Fantasy : «Un voleur beau gosse, une bande d'aventuriers improbables entreprennent un casse épique pour récupérer une relique perdue. Les choses tournent mal lorsqu'ils s'attirent les foudres des mauvaises personnes.»

On retrouve à la réalisation le duo John Francis Daley et Jonathan Goldstein, déjà derrière la caméra pour «The Creeps», qui dévoile toute la palette désormais obligatoire d'un film du genre : décors en extérieurs grandioses, dans lesquels s'installent de gigantesques constructions numériques, entre cités portuaires et ruines antiques.

Tout le monde y trouvera son compte

Dès les premières secondes, le ton est donné, et les fans de Donjons & Dragons (D&D) devraient se sentir comme chez eux. On y voit, dans la plus pure tradition d'une partie de jeu de rôle sur table, Chris Pine - dans la peau d'un barde - accompagné de la barbare campée par Michelle Rodriguez, irremplaçable en guerrière «badass». Il deviendra rapidement le leader pas vraiment incontesté d'une bande d'aventuriers aussi chanceuse que fûtée, prête à déjouer pièges, embuscades et bande d'ennemis à coups de sorts, d'épée et de malice.

Regé-Jean Page s'amuse en paladin rigoriste et philosophe, Justice Smith joue les sorciers tête en l'air, et Sophia Lillis, druidesse a priori peu dangereuse, se retrouve capable de se transformer en une bête féroce. Du côté des méchants de l'histoire, Chloe Coleman donne de sa personne en magicienne maléfique, tandis que l'inattendu Hugh Grant, proche d'un Jeff Goldblum dans Thor, s'amuse en dirigeant excentrique d'une cité médiévale, jouant avec le destins des héros enfermés dans une arène.  

Au menu : des scènes de batailles, des temples brumeux infestés d'adeptes maléfiques, des dragons et autres wyvernes ailées, des coffres piégés, des missions mal planifiées, et un cortège de sorts, objets magiques, typiques de l'univers D&D.

Pour ceux qui n'ont jamais fait rouler de dés à 20 faces sur une table de jeu, ce film est la promesse d'un film d'action parfaitement calibré pour le fun. On est loin ici du sérieux mortifère de «Game of Thrones», ou de la grandiloquence du «Seigneur des Anneaux», et les acteurs ne se cherchent jamais à se prendre au sérieux (le concours de cabotinage n'est pas loin).

Du fan service sur mesure

Et alors que les précédentes adaptations de D&D sur grand écran ont longtemps servi à remplir les rayons nanars des videoclubs, il semblerait qu'enfin, les moyens soient au rendez-vous pour offrir une expérience honorable de pur divertissement au cinéma. 

Pour les adeptes du jeu de rôle - puisque c'est bien la cible visée, qui se compte désormais en dizaine de millions à travers le monde - c'est du pain béni. Les références sont multiples et Hasbro Studios, qui possède la licence du jeu de rôle et est producteur sur le film, a fait attention à ne pas froisser les connaisseurs.

Mention spéciale au bestiaire, puisqu'on retrouve dans le film les fameux cubes gélatineux, dragons, mimiques ( le coffre monstre à la longue langue), des bêtes éclipsantes (la panthère aux queues dotées de mâchoires), gargouilles et... le fameux ours-hibou, sans doute l'un des plus emblématiques monstres de l'univers de D&D, ce mix improbable dans lequel se transforme le personnage de Sophia Lillis. 

Au final, c'est Chris Pine lui-même qui avait donné, lors d'une interview, la meilleure définition de ce film : un long métrage à la croisée de Game of Thrones, Princesse Bride, les Goonies, et Sacré Graal.

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