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Renault tire 1,48 milliard d'euros de sa cession dans Volvo AB

L'usine Renault de Douai, dans le nord de la France, en 2009 [Philippe Huguen / AFP/Archives] L'usine Renault de Douai, dans le nord de la France, en 2009 [Philippe Huguen / AFP/Archives]

Renault a annoncé jeudi avoir tiré 1,476 milliard d'euros de la cession du solde de sa participation dans le suédois Volvo AB (poids lourd), "via un placement auprès d'investisseurs institutionnels".

Dans le détail, il a vendu 138 millions d'actions ordinaires, "représentant approximativement 6,5% du capital et 17,2% des droits de vote", pour 12,78 milliards de couronnes suédoises et ne détient plus aucune participation dans le suédois.

Le gouvernement français, qui détient un quart du capital de Renault, avait annoncé mercredi soir que 45% de la somme, soit finalement 664 millions d'euros, seraient dédiés "au renforcement de la base l'investissement en France.

"Ce renforcement est un élément clef de la stratégie de Renault qui s'est engagé, dans le cadre du plan industriel 2011-2013, à consacrer à la France un programme d'investissements de 2 milliards, soit 40% de ses investissements mondiaux sur la période, malgré un contexte de marché difficile", avaient ajouté les ministres de l'Economie et du Redressement productif dans un communiqué commun.

Les ministres rappelaient que ce programme comprenait notamment des investissements significatifs à Douai (plateforme Megane, production des successeurs de la Laguna et de l'Espace), à Sandouville (arrivée du nouveau Trafic), à Dieppe (lancement de l'Alpine), à Flins (poursuite des investissements sur Zoé) et à Maubeuge (Kangoo).

De son côté, Renault avait annoncé que la somme serait affectée en priorité "à la poursuite du désendettement du groupe Renault" et aux investissements notamment en France, en Russie et en Chine.

Renault, qui était entré au capital du suédois en 2001 en lui cédant sa branche camions, héritière de Saviem et Berliet, en était encore le premier actionnaire. Il s'était déjà défait d'un paquet d'actions AB Volvo en octobre 2010.

Le groupe, comme la plupart des constructeurs automobiles européens, souffre de la conjoncture en Europe, et a annoncé fin octobre qu'il ne tiendrait pas son objectif de faire croître ses ventes en 2012.

Quant à l'endettement financier net de ses activités automobiles, il décroît régulièrement depuis 2008, où il atteignait près de 8 milliards d'euros, et ne représentait plus que 818 millions d'euros à la fin du premier semestre 2012.

Volvo AB est un constructeur de camions, bus, véhicules utilitaires et d'engins de chantier, qui produit également des moteurs et équipements de construction. Il mène depuis 1999 une vie indépendante du constructeur de voitures homonyme (Volvo Automobiles), aujourd'hui propriété du chinois Geely après son rachat à l'américain Ford.

Numéro deux mondial des poids-lourds derrière l'allemand Daimler, il emploie environ 100.000 personnes et possède des sites de production dans 20 pays.

Le groupe est notamment le propriétaire du fabricant de camion Renault Trucks, qui possède quatre sites industriels en France (Bourg-en-Bresse, Caen, Limoges, Lyon) et emploie un total de 14.000 personnes.

En 2011, AB Volvo a dégagé un chiffre d'affaires de 34 milliards d'euros, pour un résultat net de 2 milliards d'euros, et avait contribué à hauteur de 136 millions d'euros aux résultats de Renault.

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