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Paradis fiscaux : Schäuble déplore la laborieuse coopération internationale

Wolfgang Schäuble en conférence de presse au ministère des Finances à Berlin, le 25 mars 2013 [Johannes Eisele / AFP/Archives] Wolfgang Schäuble en conférence de presse au ministère des Finances à Berlin, le 25 mars 2013 [Johannes Eisele / AFP/Archives]

Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a déclaré vendredi qu'il était "infiniment laborieux" d'amener tous les pays du monde à coopérer pour juguler l'évasion fiscale.

"Il est toujours facile de formuler des revendications, mais infiniment laborieux de les appliquer au niveau international", a dit le ministre conservateur dans un entretien à la chaîne de radio Deutschlandfunk, au lendemain de révélations retentissantes sur des détenteurs de comptes off-shore.

Une enquête journalistique mondiale de grande envergure a mis sur la place publique jeudi le nom de personnalités apparemment liées à des sociétés off-shore dans des paradis fiscaux, parmi elles un proche du président français François Hollande, le vice-Premier ministre russe et le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev.

"Je me réjouis de la publication de ces informations", a dit M. Schäuble, "parce qu'elles vont augmenter la pression" pour lutter contre l'évasion fiscale.

Mais "vous voyez bien à quel point c'est difficile, rien qu'au sein de l'Union européenne", a-t-il ajouté. Or dans ce domaine, seule la coopération de tous les pays intéressés peut conduire au succès, a-t-il dit.

Même si l'Allemagne décidait de se montrer plus stricte avec les fraudeurs du fisc, "nous ne pouvons découvrir ces malversations que si nous recevons l'information (...), nous sommes tributaires de la coopération" des autres, notamment des banques, a déploré le ministre.

Son secrétaire d'Etat, Steffen Kampeter, s'était exprimé dans le même sens sur un plateau télévisé jeudi soir. "Les initiatives au niveau national ne servent à rien, la fraude continue ailleurs", a-t-il dit.

Pour les fraudeurs allemands du fisc, les banques suisses sont un véhicule de choix. Mais un accord de double imposition négocié entre Berne et Berlin a été torpillé l'an dernier par l'opposition allemande qui le jugeait trop clément.

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