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Nappes phréatiques : le Bureau des recherches géologiques et minières alerte sur les niveaux «préoccupants» en France

Le Bureau des recherches géologiques et minières (BRGM) tire la sonnette d'alarme sur la disponibilité de l'eau en 2023.[JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP]

Le Bureau des recherches géologiques et minières (BRGM) a mis en avant, vendredi 13 janvier, le problème des nappes phréatiques, en manque d'eau en sous-sol en France.

Après avoir publié un bulletin de situation le 1er janvier, le BRGM a donné une conférence de presse, ce vendredi, pour donner des précisions sur la situation préoccupante des nappes phréatiques. «Les niveaux des nappes du mois de décembre sont peu satisfaisants. En effet, les pluies infiltrées durant l'automne sont très insuffisantes pour compenser les déficits accumulés durant l'année 2022 et améliorer durablement l'état des nappes», a déclaré l'organisme dans son compte-rendu.

Si de nombreux département français ont été victimes d'inondations ces derniers mois, «les tendances et l’évolution de l’état des nappes en période hivernale dépendent exclusivement des pluies infiltrées, et donc des cumuls pluviométriques, et de l’inertie de la nappe (temps de réponse à une pluie infiltrée)», précise un membre du BRGM. Ce sont les pluies excédentaires qui sont déterminantes, lorsque la nature est en pause et permet alors aux pluies de s'infiltrer dans le sol. 

Si l'on sait qu'en France, les nappes phréatiques produisent deux tiers de l'eau potable et un tiers de l'irrigation agricole, la situation est alarmante. Alors qu'une dizaine de départements connaissent toujours des restrictions d'eau, Pierre Pannet, le directeur adjoint des actions territoriales chez BRGM, ne se montre pas rassurant : «On arrivera à une situation bien pire que celle qu'on a connue en fin d'été 2022».

Avec le changement climatique en cours, «on sait avec certitude que les périodes de sécheresse devraient être plus longues et plus intenses, avec des printemps plus doux, donc une végétation qui reprend plus tôt», ajoute Violaine Bault, hydrogéologue chez BRGM.

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