Le 11 janvier dernier, un loup avait été retrouvé mort sur le bord de la route, non loin de la forêt de Fontainebleau (Seine-et-Marne), percuté par une voiture. Il s'agit d'un spécimen rare en France.
Un loup pas comme les autres. L'ADN du loup retrouvé le 11 janvier dernier sur le bord de la route, à la lisière de la forêt de Fontainebleau, a révélé que l'animal n'était pas issu de la lignée italienne, comme la majorité des canis lupus repeuplant la France depuis les années 1990.
En effet, les expertises ADN réalisées par un laboratoire spécialisé, et rapportées par nos confrères du Parisien, ont à la fois permis de confirmer qu'il s'agissait bien, et ce à 100%, d'un loup. L'animal n'a donc pas été croisé avec un chien, comme cela peut arriver.
Le deuxième formellement identifié en France
Mais elles ont également révélé que l'animal n'était pas issu de la lignée italienne, comme la grande majorité des loups présents dans l'Hexagone depuis 1990, date de leur retour naturel sur le territoire national. Il s'agirait ici d'un loup issu de la souche germano-polonaise, une origine qui expliquerait sa très grande taille.
Cette espèce est toutefois implantée dans des pays frontaliers comme la Belgique, le Luxembourg ou encore l'Allemagne. En France, il s'agirait du deuxième spécimen issu de cette branche identifié formellement. Le premier individu répertorié a été abattu en septembre 2020 dans les Vosges, dans «le cadre d'un tir de défense autorisé par un arrêté préfectoral en raison d'importants dommages aux troupeaux domestiques», comme l'explique le bilan de suivi du loup dans le Grand-Est de l'OFB, publié en février 2021.
Cependant, la présence de ce loup aux abords de Paris ne signifie pas pour autant qu'il se soit installé durablement en Seine-et-Marne. En effet, l'Observatoire du loup a indiqué «avoir des signalements fréquents à Fontainebleau», mais il s'agit très probablement de «passages en Seine-et-Marne, dans le cadre de phases de découverte».