Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, s'est engagé vendredi auprès du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, à verser 80 millions de livres (environ 92 millions d'euros) à un fonds international pour la protection de la forêt amazonienne.
C'est une nouvelle contribution qui va alimenter le Fonds Amazonie et elle provient du Premier ministre britannique. 80 millions de livres (environ 92 millions d'euros) seront versés pour contribuer à la préservation du poumon vert de la planète.
«Mis à part le football, nous avons beaucoup d'intérêts en commun, qu'il s'agisse de renforcer nos liens commerciaux, ou de combattre le changement climatique», a déclaré M. Sunak au début de sa rencontre avec Luiz Inacio Lula da Silva, qui s'est rendu à Londres pour le couronnement du roi Charles III samedi.
«C'est pourquoi je suis ravi d'annoncer que nous investirons dans votre Fonds Amazonie, et je vous félicite de votre leadership dans ce domaine», a ajouté le Premier ministre.
Les Etats-Unis et l'Allemagne prêts à contribuer également
Un porte-parole du bureau de Rishi Sunak a précisé que cette contribution aiderait «à éradiquer la déforestation et préserver la biodiversité dans cette zone». Le Fonds Amazonie, créé en 2008, lors du premier passage de Lula à la présidence brésilienne. Il s'élève actuellement à quelque 3 milliards de réais (environ 550 millions d'euros), et a pour principal bailleur la Norvège (90% des fonds).
D'autres pays ont affirmé leur soutien à ce fonds. Ainsi, fin janvier, lors d'une visite officielle à Brasilia, le chancelier allemand Olaf Scholz avait assuré que son pays était prêt à verser 200 millions d'euros pour la préservation de la forêt tropicale, dont une contribution de 35 millions au Fonds Amazonie. Le président américain Joe Biden, lui, avait annoncé le mois dernier qu'il comptait destiner 500 millions de dollars (environ 450 millions d'euros) au Fonds Amazonie, mais ce montant doit encore être approuvé par le Congrès.
La déforestation annuelle moyenne en Amazonie avait augmenté de 75% avec Bolsonaro
La préservation de l'Amazonie est une priorité pour le président Lula, de retour au pouvoir en janvier 2023. Il a également promis de mettre fin à la déforestation illégale d'ici à 2030 et a annoncé récemment l'homologation de six nouvelles réserves indigènes (les premières légalisées en cinq ans), considérées comme des remparts contre la déforestation. Cela passera par l'octroi de ces terres aux peuples autochtones afin de préserver leur mode de vie traditionnel.
Des annonces qui contrastent avec la position de son prédécesseur d'extrême droite Jair Bolsonaro. Pendant sa présidence, la déforestation annuelle moyenne en Amazonie avait augmenté de 75% par rapport à la décennie précédente.