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Greta Thunberg : la militante arrêtée à Londres lors d'une manifestation

Il y a quelques jours, la militante avait été condamnée à une amende pour une action similaire en Suède. [Clodagh Kilcoyne/REUTERS]

Greta Thunberg fait à nouveau parler d’elle. La militante écologiste suédoise a été arrêtée ce mardi à Londres alors qu’elle participait à une manifestation en marge du Energy Intelligence Forum, une conférence pétrolière et gazière.

Plusieurs centaines de manifestants écologistes perturbaient mardi le premier jour du Energy Intelligence Forum, un événement rassemblant à Londres de hauts dirigeants de l'industrie pétro-gazière. Parmi eux, la Suédoise Greta Thunberg qui a été arrêtée par les forces de l’ordre. 

Les militants présents dans cette manifestation ont bloqué les entrées de l'hôtel InterContinental où se déroulait la conférence pétrolière et gazière, Energy Intelligence Forum. Greta Thunberg a été arrêtée en milieu de journée par deux policiers et placée dans un fourgon des forces de l'ordre.

«Derrière ces portes closes (...) des politiciens sans carrure concluent des accords et des compromis avec les lobbyistes du secteur destructeur des combustibles fossiles», avait-elle dénoncé quelques heures auparavant, lors d'une conférence de presse. 

Dans le viseur de la militante de 20 ans, le PDG de TotalEnergies Patrick Pouyanné et le directeur général de Shell Wael Sawan doivent s'exprimer ce mardi au Energy Intelligence Forum, qui se tient sur trois jours.

Greta Thunberg dénonce la pression des lobbies sur la COP28

Pour l'ONG écologiste Fossil Free London, qui organise la manifestation, «l'écrasante majorité» des bénéfices records enregistrés l'an dernier par les entreprises du secteur «est directement réinvestie dans l'expansion des énergies fossiles, et non dans l'énergie verte qu'ils prétendent soutenir».

Le patron de l'entreprise saoudienne Aramco, Amin Nasser, a ainsi réaffirmé lors de la conférence que «de nouveaux investissements» dans les hydrocarbures étaient nécessaires pour contrer le déclin des champs pétroliers vieillissants. 

Greta Thunberg et les autres manifestants ont par ailleurs dénoncé la nomination de Sultan al-Jaber, patron de la compagnie pétrolière des Emirats arabes unis à la présidence de la COP28, conférence annuelle des Nations unies sur le climat prévue du 30 novembre au 12 décembre à Dubaï.

«Nous savons que les lobbyistes des énergies fossiles corrompent les procédures des COP depuis des décennies», a ainsi fait valoir avant son arrestation Greta Thunberg, pour qui le choix de ce président «montre très, très clairement» le manque d'ambition de sommets qui ne peuvent pas selon elle «conduire à une réduction drastique des émissions de CO2».

Le 11 octobre dernier, Greta Thunberg avait été condamnée à une nouvelle amende par le tribunal de Malmö pour «désobéissance à l'ordre public» lors d'une action dans cette ville du sud de la Suède fin juillet.

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