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Prime au covoiturage : voici la condition qu'il faudra remplir en 2024 pour en bénéficier

Le plan covoiturage, lancé début 2023 par le gouvernement, est renouvelé pour 2024 (illustration). [Adobe]

Le gouvernement avait lancé au début de cette année 2023 un «plan covoiturage» pour inciter les automobilistes à cette pratique, considérée comme un levier essentiel face aux enjeux de sobriété énergétique. Mercredi, Christophe Béchu a annoncé le renouvellement de ce plan en 2024, lequel comprend une prime au covoiturage soumise à condition.

Bonne nouvelle pour les covoitureurs. Le 13 décembre 2022, le gouvernement avait annoncé une prime de 100 euros en 2023 pour les automobilistes faisant régulièrement du covoiturage. Afin d’inciter les conducteurs à devenir adeptes de cette pratique et dans le but de la développer, un «plan covoiturage» de 150 millions d’euros avait été mis en place par l’Etat début 2023. Ce mercredi, un an après, jour pour jour, le gouvernement a annoncé le renouvellement du plan en 2024 avec plusieurs dispositifs.

Une prime de 100 euros pour les trajets courts

Si la prime au covoiturage de 100 euros sera bien reconduite en 2024, elle se concentrera cependant sur les trajets courts. Cette mesure a pour objectif de faire décoller le covoiturage du quotidien, précise le gouvernement. Selon le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, les trajets vers le travail, l’école ou les loisirs seront principalement ciblés par la prime 2024, soit les trajets de moins de 80 kilomètres.

Mais concrètement, comment les usagers pourront-ils bénéficier de cette prime ? Après le premier trajet de covoiturage, enregistré sur une des plates-formes en ligne, comme Ecov, Klaxit, La roue verte ou Blablacar Daily, une somme de 25 euros sera versée au conducteur. Pour obtenir les 75 euros supplémentaires, l’automobiliste devra attendre son dixième trajet avant de les recevoir. Cette mesure s’inscrit dans le cadre de la planification écologique. C’est pourquoi le gouvernement s’intéresse au covoiturage et tente, à travers son plan, de faire exploser cette pratique. Cela lui permettra de réduire, d’ici à 2030, les émissions de gaz à effet de serre du secteur des transports, en plus du passage aux voitures hybrides et électriques.

Avec son «plan covoiturage», l’objectif du gouvernement est clair : atteindre trois millions de trajets quotidiens à l’horizon 2027, contre 900.000 actuellement.

Les entreprises s’engagent

En France, les automobilistes ne sont pas les seuls à s’engager dans le covoiturage. Les entreprises sont, elles aussi, tentées de favoriser cette pratique. Concrètement, 35 sociétés se sont déjà engagées à favoriser le covoiturage, en mettant une plate-forme à disposition de leurs salariés, par exemple.

De plus, le gouvernement et les employeurs, grâce au forfait mobilités durables (FMD), encouragent l’utilisation de mobilités moins polluantes. Les déplacements domicile-travail effectués en covoiturage peuvent être, en partie, pris en charge par l'employeur, qui est exonéré de charges sociales dans la limite de 800 euros par an.

Voies réservées

En revanche, pour permettre l’essor du covoiturage, les métropoles doivent s’adapter et offrir plus de moyens. C’est pourquoi les voies réservées au covoiturage se sont multipliées aux abords des grandes villes, comme Lille ou Marseille, avec environ 115 kilomètres de voies fin 2023.

Dans la capitale française, la ville de Paris souhaite consacrer une voie de son périphérique en pérennisant, après les Jeux olympiques 2024, l’axe réservé aux participants. Mais comment faire pour que les automobilistes respectent cette voie ? Pour ce faire, des équipements de constatation des infractions, comparables à des radars, seront mis en place à travers la France en 2024.

Initiatives locales

Afin d’inciter les collectivités à multiplier les lignes ou les aires de covoiturage, 200 projets ont été soutenus en 2023 par l’Etat, qui souhaite accélérer en 2024. De plus, les collectivités qui instaurent des primes locales pour encourager à covoiturer se voient être soutenues par le gouvernement, à hauteur d’un euro pour chaque euro investi. En Ile-de-France, par exemple, le covoiturage est gratuit pour le passager avec le passe Navigo, et le conducteur reçoit 2,25 euros jusqu'à 15 kilomètres, puis 0,15 euro/km.

A l’approche des Jeux olympiques de Paris 2024, des événements sportifs ou culturels ont pu multiplier les initiatives. Comme le festival Solidays à Paris ou la Coupe du monde de rugby en septembre dernier, pendant laquelle 30.000 covoiturages ont été comptabilisés.

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