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Éruption volcanique en Islande : le trafic aérien pourrait-il être perturbé ?

Selon les spécialistes, cette éruption est «effusive», c’est-à-dire qu’elle se caractérise par l'émission de laves fluides dont la majorité se répand à la surface du volcan. [©Civil Protection of Iceland/REUTERS]

Alors qu’une impressionnante éruption volcanique se poursuit en Islande, le souvenir du volcan Eyjafjöll qui avait interrompu les vols en Europe du Nord en 2010 reste dans les mémoires. Une telle situation peut-elle se présenter à nouveau ?

Un trafic stable. Un véritable mur de lave s’est élevé, vers 23h30 heure de Paris, ce lundi 18 décembre, en Islande, après le réveil prévu mais brutal d’un volcan situé au sud de la capitale Reykjavik. Malgré la puissance de l’éruption, le gouvernement islandais a fait savoir dans un communiqué, conformément aux prévisions de l’institut météorologique islandais, qu’il n’y aurait «aucune perturbation des vols en provenance et à destination de l’Islande». 

Une éruption effusive, moins dangereuse

Ce mardi, l’éruption se poursuit en Islande avec une puissance qui semble décliner, dans ce secteur où l’activité sismique était très intense depuis début novembre, a annoncé l’institut météorologique islandais. Selon les sismologues, il s’agit d’une faille qui s'est ouverte sur un volcan, qui mesure environ quatre kilomètres de long, et par laquelle s'échappent des gaz, des cendres et du magma. Si la durée du phénomène est encore inconnue, le volcan était déjà sous surveillance depuis six semaines, occasionnant l’évacuation des populations proches de la zone jugée dangereuse. 

C’est notamment le cas des 4.000 habitants de Grindavík, la ville la plus proche de l’éruption, qui avaient été évacués par précaution début novembre après des centaines de séismes provoqués par le déplacement du magma sous la croûte terrestre, un signe potentiellement avant-coureur d'une éruption volcanique. Finalement, le volcan qui fait partie des quelque 130 volcans considérés comme actifs dans le pays, s'est réveillé ce lundi soir, offrant d’impressionnantes images

Selon les spécialistes, cette éruption est «effusive», c’est-à-dire qu’elle se caractérise par l'émission de laves fluides dont la majorité se répand à la surface du volcan, ce qui la rend moins dangereuse que les éruptions dites explosives, qui émettent principalement des laves fragmentées dans l'atmosphère. C’est justement lorsque ces éruptions explosives se produisent, à l’image de celle du volcan Eyjafjallajökull en 2010, que le trafic aérien est véritablement perturbé.

Le précédent du volcan Eyjafjöll en 2010

Cette année-là, l'éruption explosive de ce volcan a généré de gigantesques nuages de fumées et de cendres, en plus des coulées de lave. En gagnant la haute altitude, la cendre et les particules projetées avaient atteint le niveau où volent les avions, ainsi que le «jet-stream» au-delà des 7.000 mètres d'altitude. Il s’agit de vents très puissants qui circulent d’ouest en est dans l’hémisphère nord, et qui passent notamment au-dessus de l’Islande. 

Les cendres et les particules avaient alors été dispersées dans tout l’hémisphère nord, et pouvaient se loger dans les réacteurs des avions, ce qui avait de fait, occasionné l’arrêt total du trafic pendant plus d’une semaine. Des milliers d'avions avaient été cloués au sol, aux États-Unis et en Europe, paralysant les déplacements de centaines de milliers de personnes. 

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