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Syrie : une jihadiste française meurt du diabète laissant sa fille de 6 ans seule dans un camp de prisonniers

Le camp de Roj accueille des femmes et des enfants de jihadistes nés sur le sol Syrien. [Delil Souleiman / AFP]

Une jihadiste française de 28 ans, diabétique et insulino-dépendante, est décédée ce mardi 14 décembre du diabète en Syrie. Son avocate, Marie Dosé, a annoncé que la défunte laisse derrière sa fille de 6 ans dans le camp de prisonniers de Roj. Elle demandait son rapatriement sanitaire depuis le 30 mars 2019.

L’avocate de la famille va déposer une nouvelle plainte contre l’Etat français pour réclamer le retour des enfants de jihadistes. Lors d’une conférence de presse ce mercredi 15 décembre, Marie Dosé a expliqué, rageuse, que «la France a fait de Sarah [l'enfant] une orpheline. On en est arrivés là». Cette dernière a également dit avoir envoyé depuis la veille trois courriels à l’Elysée et au Quai d’Orsay. Résultat ? Pas de réponse de la part des intéressés. 

La défunte était partie en Syrie en 2014, a donné naissance à sa fille en 2015 avant de s’installer dans le camp de Roj en février 2019. Inquiète pour sa cliente, l’avocate avait envoyé un courriel un mois seulement après que la mère de famille ne s’installe dans ce camp, connu pour accueillir les femmes et les enfants de jihadistes, pour demander son rapatriement. Elle a fini par déposer plainte auprès de la Cour de justice de la République en avril 2021. Or, sa requête a été jugée irrecevable. 

Pour Marie Dosé, «les autorités françaises ne pouvaient pas être plus informées que cette femme allait mourir si elle n'était pas rapatriée»? Et d'ajoute qu'on «l'a laissée crever sur place». Visée par un mandat d’arrêt international, la défunte aurait, selon l’avocate, pu être sauvée si la France l’avait voulue. 

Selon elle, moins de deux cents enfants et quatre-vingts femmes françaises sont dans le camp de Roj et pourraient être rapatriés.

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