François Hollande et Bernard Cazeneuve, respectivement président de la République et ministre de l'Intérieur au moment des faits, témoigneront le 10 octobre prochain au procès de l'attentat de Nice en 2016, a-t-on appris ce mardi.
Deux témoignages très attendus. L'ancien chef de l'Etat, François Hollande, et son ministre de l'Intérieur de l'époque, Bernard Cazeneuve, donneront leur version des faits le 10 octobre au procès de l'attentat de Nice de 2016, a indiqué ce mardi le président de la cour d'assises spéciale de Paris, Laurent Raviot.
Cités par un avocat de la partie civile, ils devraient témoigner dans l'après-midi, tandis que dans la matinée de ce même jour, la cour entendra François Molins, procureur général à la cour de cassation, l'un des plus hauts magistrats de France, également cité à la barre par un avocat de la partie civile.
Les trois hommes d'Etat avaient déjà témoigné à la barre de la cour d'assises spéciale lors du procès des attentats du 13-Novembre.
L'ex-président avait notamment défendu l'«engagement de la France dans la lutte contre le terrorisme islamiste, au Mali, en Irak et en Syrie», en particulier contre Daesh.
«Même si on les redoutait, on n’était pas préparé à des attaques d’une telle ampleur», avait pour sa part témoigné François Molins, procureur de Paris à l'époque du drame.
L'attentat de Nice a été revendiqué par Daesh. Une revendication dite «opportuniste» selon les enquêteurs.
Aucun lien direct n'a cependant été retrouvé entre Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, le conducteur du camion qui a fauché la foule rassemblée sur la promenade des Anglais le soir du 14 juillet 2016, causant la mort de 86 personnes, et le groupe jihadiste.