En direct
A suivre

Eure : une fillette de 3 ans battue à mort, sa mère et son beau-père mis en examen et écroués

Les gendarmes ont été alertés par les parents de la fillette de 3 ans, qui se trouvait en arrêt cardio-respiratoire. [DENIS CHARLET / AFP]

Le parquet d’Évreux a fait savoir ce mardi 26 septembre qu’une mère de famille et son compagnon ont été mis en examen et écroués après la mort d’une enfant de 3 ans, dans la nuit de samedi à dimanche à Conches-en-Ouche (Eure). La directrice de l'école maternelle de la fillette a été suspendue «à titre provisoire».

La mère d’une fillette de 3 ans et le beau-père de cette dernière ont été mis en examen pour meurtre sur mineur et placés en détention provisoire après la mort de l’enfant à Conches-en-Ouche, dans l’Eure, a-t-on appris auprès du parquet d’Évreux ce mardi 26 septembre.

Les faits se sont déroulés dans la nuit de samedi 23 à dimanche 24 septembre dans cette petite commune de l’Eure. Cette nuit-là, les gendarmes avaient été alertés par les parents de la fillette de 3 ans, cette dernière étant en arrêt cardio-respiratoire.

des violences depuis des mois

Sur place, les forces de l’ordre avaient découvert que «la maison était dans un état de saleté et d’hygiène déplorable», a indiqué à l’AFP le procureur de la République d’Évreux Rémi Coutin, qui tiendra un point presse ce mardi 26 septembre à 16h.

Transportée au CHU de Rouen, la petite fille est finalement décédée. La victime présentait, en effet, de multiples hématomes sur le corps, certains récents et d’autres plus anciens, de quoi soupçonner les parents d’être à l’origine de ces «violences fréquentes, répétées au moins depuis plusieurs mois», a précisé le magistrat.

Alors que le procureur d'Évreux avait fait savoir qu'il «semblerait que la petite fille était absente de l'école toute la semaine précédant les faits» et que «ni le parquet, ni la gendarmerie ni les services de l'aide sociale à l'enfance n'avaient été informés» de ces violences, le rectorat de l'Académie de Normandie a décidé, ce mardi 26 septembre, de suspendre à «titre provisoire» la directrice de l'école de la fillette. 

«Le rectorat de l'académie de Normandie a décidé de suspendre la directrice de l'école maternelle à titre conservatoire et de diligenter une enquête administrative afin de faire la lumière sur la chaîne de signalement des faits par les services de l'Éducation nationale», a indiqué le rectorat dans un communiqué.

Un couple violent et connu de la justice

À la suite de la mort de la petite fille, une information judiciaire avait été ouverte lundi 25 septembre. Néanmoins, pour l'heure, un détail, pointé par Rémi Coutin, pose question. En effet, «une amie du couple avait vu l'enfant quelques jours auparavant, elle s'en est inquiétée. Elle a voulu appeler le 119 pour signaler la situation. On lui a demandé de rappeler car tous les opérateurs étaient occupés. Elle n'a pas eu le temps de le faire après».

La fillette n’est pas la seule à avoir été victime de violences récurrentes de la part du couple mis en examen. Son grand-frère de 6 ans a également subi des violences. Il a été confié aux services de l’aide sociale à l'enfance.

Les deux mis en cause sont sans-emploi. La mère, âgée de 27 ans, a été condamnée en 2020 à une amende pour consommation de stupéfiants. Le beau-père, âgé de 29 ans, a été condamné à cinq reprises entre 2015 et 2019 pour des infractions routières, ainsi que pour rébellion et dégradation grave.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités