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Meurtre de Justine Vayrac : comment va se dérouler la reconstitution ce mercredi ?

Lucas L. a nié le viol de Justine Vayrac affirmant avoir eu un rapport sexuel «consenti» avec la jeune femme. [Valentine CHAPUIS / AFP]

Un an après la mort de Justine Vayrac en Corrèze, une reconstitution doit avoir lieu ce mercredi 25 octobre à Beynat, le but étant de tester la compatibilité du scénario livré par Lucas L., un jeune agriculteur de 21 ans, avec les indices et expertises réunis au gré de l’enquête.

Il y a tout juste un an, le corps sans vie de Justine Vayrac, 22 ans et mère d’un garçon de 2 ans, a été retrouvé près de Brive-la-Gaillarde, dans le hameau de Eyzat-Haut à Beynat, en Corrèze. Un jeune homme d’une vingtaine d’années, Lucas L., a avoué le meurtre lors d’une garde à vue. Il a été mis en examen pour «viol, séquestration et meurtre».

Néanmoins, à l’heure où l’autopsie du corps de Justine Vayrac avait révélé un hématome à l’utérus «compatible avec un viol», Lucas L. a nié cet acte affirmant avoir eu un rapport sexuel «consenti» avec la jeune femme avant de la tuer en lui assénant un coup de poing.

De ce fait, une reconstitution est prévue ce mercredi 25 octobre. Celle-ci vise en effet à tester la compatibilité du scénario de la nuit du 22 au 23 octobre 2022 livré par Lucas L. avec les indices et expertises réunis au gré de l’enquête. Pour cela, le jeune homme, placé en détention provisoire il y a un an à la maison d’arrêt de Périgueux, doit se rendre à Beynat. Au cours de cette journée, Lucas L. doit se comporter de la manière dont il se rappelle les faits.

Une organisation très importante

D’après l’avocat en droit pénal au barreau de Lyon, Me Alexandre Gillioen, la reconstitution nécessite une organisation très importante. «Il s’agit de réunir en un même lieu les services d’enquête de la police ou de la gendarmerie, le procureur de la république, le juge d’instruction et son greffier, les mis en examen ou mis en cause et les parties civiles», a-t-il dit.

De plus, la sécurité du mis en cause doit être assurée. Cela nécessite donc «encore une fois des forces de l’ordre supplémentaires pour sécuriser les lieux», a ajouté Me Alexandre Gillioen.

Concernant le déroulé de la reconstitution, cette dernière commence par l’arrivée de toutes les parties concernées par cette affaire sur les lieux. Le juge d’instruction demande alors aux parties civils ou le mis en examen de rejouer les faits. «L’idée d’une reconstitution est d’être au plus près de ce qui s’est passé. Donc si les faits se sont déroulés la nuit, il faudra faire la reconstitution à un moment où il y a de l’obscurité», a précisé l’avocat en droit pénal.

Autre point important, cette reconstitution permettra à l’avocat du mis en cause, Me Michel Labrousse, de vérifier «si la théorie qu’il entend défendre le jour du procès est vraisemblable ou non». L’audience est par ailleurs prévue le 7 novembre prochain.

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