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Alertes à la bombe : suspecté d'être à l'origine de centaines de faux signalements, un mineur de 13 ans mis en examen

Les alertes à la bombe se sont multipliées après l'attentat d'Arras. [Denis Charlet / AFP]

Ce jeudi un adolescent de 13 ans originaire de Laval a été mis en examen. Il est soupçonné d’être à l’origine de plusieurs centaines de fausses alertes à la bombe.

Un «jeu» aux lourdes conséquences. Ce jeudi, un adolescent de 13 ans, originaire de Laval, a été mis en examen, soupçonné d'être à l'origine de nombreuses fausses alertes à la bombe dans toute la France. Ces faux signalements concernaient notamment la gare de Rennes, les aéroports de Rennes et Hyères-Toulon et deux rédactions d'Ouest France à Laval et Rennes. 

«Plusieurs centaines de fausses alertes sur tout le territoire national (notamment au préjudice d’aéroports, tribunaux, universités, etc.) pourraient être imputées à ce mineur», a indiqué le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc, confirmant une information du Parisien

Plusieurs membres de sa famille avaient également été interpellés dans le cadre de cette enquête, avant d'être mis hors de cause et libérés cette semaine. Le jeune adolescent, né en 2010, qui a reconnu être à l’origine de nombreuses alertes à la bombe, utilisait un VPN étranger pour masquer son adresse et pour éviter d’être identifié par les forces de l’ordre. Toutefois, les policiers ont réussi à l’identifier «par leurs investigations techniques et en activant une coopération internationale», a souligné le procureur. 

Des faux signalements réguliers depuis l'attentat d'Arras

Cet adolescent a affirmé avoir agi «par jeu sans aucune considération politique ou religieuse», selon Philippe Astruc, qui a ajouté qu’il semble «souffrir de troubles importants de la personnalité». 

Il a donc été mis en examen pour divulgation d'information fausse afin de faire croire à une destruction dangereuse, menace de mort, tentative d'extorsion, et a été présenté à un juge d’instruction ce jeudi. Ce dernier a ordonné une «mesure éducative judiciaire provisoire pour une durée d’un an». Selon le procureur, les faits qui lui sont reprochés sont passibles de sept ans de prison. 

«Ce type de menace particulièrement inacceptable constitue une atteinte grave à la tranquillité publique et conduit à mobiliser d'importants services de police ou de gendarmerie au préjudice d'autres missions, et présente au surplus un caractère particulièrement anxiogène dans le contexte très réel de menace terroriste que nous connaissons», a-t-il ajouté. 

De nombreuses alertes à la bombe dans les lieux publics, et notamment au Château de Versailles et dans des lycées partout en France, notamment après l'attentat d'Arras, ont fait la une de l’actualité ces derniers mois. Le Garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, avait assuré que les «petits plaisantins» à l’origine de ces faux signalements seraient tous «retrouvés et punis». 

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