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Seine-Saint-Denis : découverte d'«ossements humains» enterrés dans un jardin, un couple présenté au juge

La femme avait dénoncé son mari en 2023. [Philippe HUGUEN / AFP]

Un couple a été présenté, ce jeudi 8 février, à la justice au lendemain de la découverte d'«ossements humains» enterrés dans le jardin de leur maison de Pantin, en Seine-Saint-Denis.

Une affaire singulière. Les faits ont débuté en janvier 2021 lorsque, au détour d'une plainte pour violences conjugales contre son mari, une mère de famille nombreuse a indiqué que celui-ci aurait tué en 2004 son fils de cinq ans qu'elle avait ramené du Togo.

Une enquête préliminaire a alors été ouverte pour tenter de déterminer l'existence de cet enfant fantôme et de retrouver un éventuel cadavre. Les recherches n’ont rien donné, mais une information judiciaire, confiée à un juge d'instruction de Bobigny, est ouverte en 2023.

Après une accumulation d'investigations, le couple, dont l'homme est âgé de 65 ans et la femme de 54 ans, a été arrêté ce mardi. Ils ont été placés en garde à vue du chef de meurtre sur mineur de moins de 15 ans à la sûreté territoriale, chargée de l'enquête depuis 2021.

«Sur la base des éléments précédemment accumulés, des déclarations ont permis de cibler l'endroit où l'enfant avait été susceptible d'avoir été enterré», a déclaré à l'AFP une source policière.

DES TESTS ADN réalisés

En fin de journée, ce mercredi, des fouilles ont ainsi été menées dans le jardin de leur maison de Pantin où ils résidaient à l'époque des faits. Vers 19h, les recherches «ont permis de découvrir des ossements humains susceptibles de correspondre à la tranche d'âge de la victime», estimée à «5-10 ans», a poursuivi cette source.

Des expertises doivent désormais établir si ces ossements, qui seraient restés une vingtaine d'années sous terre, sont bien ceux d'un enfant et si l'ADN correspond à, au moins, l'un des parents.

Le cas échéant, elles devront aussi essayer de déterminer les circonstances du décès, les mis en cause ne donnant «pas de précision sur la façon dont il est mort», a indiqué une source policière. L'enquête n'a pas permis en l'état de retrouver de trace d'existence légale de la victime présumée, qui se prénommerait Virgile selon la plainte initiale de 2021.

Les suspects ont été présentés, ce jeudi, en fin de journée, à un juge d'instruction. Contacté par l'AFP, le parquet de Bobigny n'a pas souhaité communiquer sur ce dossier en raison de l'information judiciaire en cours.

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