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«J’en ai marre d’avoir peur» : terrorisée, cette habitante du quartier du Blosne à Rennes témoigne

Dans la nuit de samedi à dimanche dans le quartier du Blosne, à Rennes, un commando armé a fait irruption sur un point de deal, entraînant une fusillade. Deux hommes ont été blessés par des tirs d’arme automatique. Terrorisée, une habitante a accepté de témoigner à CNEWS.

Le calme est revenu mais les stigmates sont encore bien présents. «On n'est pas habitué à ça. J'en ai marre d'avoir peur», explique une habitante du quartier du Blosne, à Rennes (Ille-et-Vilaine), sous couvert d'anonymat au micro de CNEWS. Comme elle, de nombreux habitants n’en peuvent plus de vivre au rythme des règlements de compte. Deux hommes ont été blessés par des tirs d'armes automatiques ce week-end.

D’après le parquet, une quinzaine de douilles ont été retrouvées sur la place de Banat. «Ça tirait pendant au moins 30 minutes comme si c'était une guerre», confie une voisine. «Il y avait des garçons avec des armes qui disaient "fermez vos volets"», témoigne une autre riveraine du quartier populaire du sud de Rennes, gangréné par le trafic de stupéfiants. En décembre dernier, au même endroit, une fusillade avait déjà éclaté.

«DE la grande délinquance»

Le procureur de la République de Rennes a annoncé avoir saisi la division de la criminalité organisée de la police pour mener l’enquête ouverte sous la qualification de «tentative d’homicide volontaire en bande organisée» et «association de malfaiteurs». Dans la nuit de samedi à dimanche, une Peugeot 208 a été retrouvée criblée de balles. Blessé, un homme d'une vingtaine d'années, connu de la justice, a alerté les secours.

La place Banat a été sécurisée par le RAID et la CRS 82, avant l’arrivée de la CRS 8 dimanche. «C'est la grande délinquance», justifie de son côté Emmanuelle Laurens, secrétaire générale adjointe du syndicat Alliance Police nationale à Rennes. «Quand on utilise des armes et qu'on voit des hommes cagoulés porteurs de gilets pare-balles, comment voulez-vous appeler ça autrement ?», ajoute-t-il.

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