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Coronavirus : cas suspect dans l'entourage du malade

Marisol Touraine le 11 mai 2013 au CHRU de Lille [Denis Charlet / AFP]

Deux personnes qui ont été en contact avec le malade atteint par le nouveau coronavirus, virus proche du Sras sont encore susceptibles d'avoir été contaminées: son ancien voisin de chambre à Valenciennes et un membre de sa famille.

L'homme qui a partagé la chambre du malade pendant quatre jours, alors que la pathologie respiratoire n'avait pas encore été détectée, est hospitalisé au service des maladies infectieuses du CHRU de Lille. Pour lui, "des examens complémentaires sont nécessaires", a annoncé le ministère de la Santé.

Le membre de la famille concerné, un jeune homme, a été autorisé à rester chez lui, à l'isolement. Tous les résultats des tests réalisés devaient être communiqués samedi après-midi.

Trois membres du personnel soignant - un médecin de Valenciennes, deux membres du centre hospitalier de Douai -, dont le cas suscitait l'inquiétude, sont quant à elles hors de danger et ont pu rentrer chez elles. Cent-vingt-quatre personnes au total ont été identifiées dans l'entourage du malade, qui est hospitalisé au CHRU de Lille, dans le service de réanimation, ainsi que dans les hôpitaux où il avait séjourné auparavant à Valenciennes et Douai.

Photo prise le 24 janvier 2012 du CHRU de Lille [Philippe Huguen / AFP/Archives]
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Photo prise le 24 janvier 2012 du CHRU de Lille
 

L'état de santé de ce malade "s'est stabilisé mais reste sérieux", selon le professeur Daniel Mathieu, à la tête du service de réanimation. "Il est probable que nous ne verrons pas d'évolution favorable avant au moins 48 à 72 heures", a-t-il estimé lors d'une conférence de presse.

Le CHRU de Lille est le seul établissement de la région pratiquant la prise en charge médicale nécessaire à son état de santé. Le malade a besoin d'une assistance extra-corporelle pour prendre le relais de ses fonctions respiratoires.

Il s'était présenté le 23 avril au centre hospitalier de Valenciennes (Nord), où il était suivi pour une maladie chronique, et présentait alors des troubles digestifs. Le service de réanimation étant complet, il avait ensuite été transféré le 29 avril au centre hospitalier de Douai (Nord), où des troubles respiratoires avaient été constatés.

Son ancien voisin de chambre à Valenciennes continue lui de se voir administrer "de manière assez agressive" des antibiotiques, selon le professeur Benoît Guéry, du service d'infectiologie du CHRU de Lille.

La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a visité samedi matin les deux services accueillant les patients, prenant à la fois de leurs nouvelles et de celles du personnel soignant. Devant la chambre de l'ancien voisin de lit d'hôpital, qui comprend un sas permettant d'installer un système de protection et d'empêcher la communication entre systèmes d'air, elle a chargé l'infirmière de lui transmettre ses voeux de rétablissement et son soutien.

Vue au microscope du coronavirus projeté sur un écran le 9 mai 2003 lors d'une conférénce à Singapour [Roslan Rahman / AFP/Archives]
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Vue au microscope du coronavirus projeté sur un écran le 9 mai 2003 lors d'une conférénce à Singapour
 

"La vigilance reste de mise", a ensuite déclaré la ministre en conférence de presse.

Mme Touraine a annoncé la mise en place d'un système d'information dans les aéroports internationaux pour les voyageurs à destination de la péninsule arabique. Un tract, dont le message a été élaboré par les ministères des Affaires étrangères et de la Santé, sera distribué aux comptoirs des compagnies aériennes. Il est notamment recommandé de prendre des mesures de précaution, comme de se laver les mains régulièrement, mais aussi et surtout d'éviter tout contact avec des animaux.

Le premier cas d'infection par le nouveau virus en France avait été confirmé le 7 mai, a rappelé le ministère de la Santé. Des cas d'infection ont déjà été détectés en Arabie Saoudite, en Jordanie, au Royaume-Uni et en Allemagne.

 
 

Selon Mme Touraine, la directrice générale de l'OMS, Margaret Chan, a décidé "d'envoyer une mission en Arabie Saoudite".

L'Institut de veille sanitaire (InVS) a indiqué que les deux malades britanniques n'avaient pas voyagé dans la région de la péninsule arabique, mais avaient été en contact avec un malade.

"Ces éléments suggèrent très fortement l'existence d'une transmission interhumaine de l'infection", a souligné l'InVS, mais les données recueillies à ce jour indiquent que ce mode de transmission n'est pas "important".

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