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La répression des fraudes sur le pied de guerre

Une plage de Nice, le 14 juillet 2013 [Valery Hache / AFP] Une plage de Nice, le 14 juillet 2013 [Valery Hache / AFP]

Aires de jeux vétustes, vendeurs ambulants peu regardants sur l'hygiène, hébergements non sécurisés: même si le nombre d'infractions sur les zones touristiques reste stable, la répression des fraudes va cet été encore multiplier les contrôles pour assurer la "tranquillité des vacanciers".

Depuis le 1l juin, le gouvernement a relancé son Opération interministérielle vacances (OIV), pour veiller au respect des conditions sanitaires, de sécurité et de la législation dans les hébergements touristiques, les restaurants, les bases de loisirs et autres lieux de rassemblement festifs estivaux.

En un mois et demi, les 2.400 agents de la DGCCRF sur le terrain ont déjà effectué 33.000 contrôles, relevant 3.441 anomalies, a indiqué mardi le ministre de la Consommation, Benoît Hamon, en marge d'une intervention de la DGCCRF sur la base de loisirs de Cergy, en région parisienne.

Dans le détail, cette première phase de l'opération OIV 2013 a donné lieu à 2.724 rappels de réglementations (infractions mineures), 377 procès verbaux, 227 mesures de police administratives et 113 injonctions administratives.

"Si on considère les manquements les plus graves, c'est-à-dire ceux donnant lieu à des procès-verbaux, on observe que le taux de suites pénales s'élève à 3,9%", note la DGCCRF dans un communiqué.

Sur l'ensemble des 31.439 interventions réalisées sur l'opération OIV 2012, ce taux était de 1,9%.

"Mais nous ne sommes qu'à mi-parcours, donc ce n'est pas vraiment significatif. Globalement, on peut dire que le taux d'infractions graves est stable", a souligné M. Hamon.

Parmi les infractions les plus couramment relevées par les services de l'Etat, beaucoup de non-respect de la chaine du froid ou des dépassements de dates-limites de consommation chez certains restaurateurs ou grandes surfaces, mais aussi quelques infractions plus graves, comme des manquements à la sécurité sur des centres de rafting.

"Certains contrôles peuvent mener à la fermeture pure et simple des établissements", avertit M. Hamon.

Sur la base de loisirs de Cergy, les accrobranches et les activités nautiques ont fait l'objet de toutes les attentions des agents. Mousquetons de sécurité, solidité des installations, amorti des sols, affichage de l'âge et taille minima des enfants autorisés pour chaque activité, qualification des personnels d'encadrement, tout a été passé au peigne fin.

Il faut que "quel que soit l'endroit où vous passiez vos vacances, vous soyez protégé pour pouvoir en profiter en toute quiétude", a déclaré le ministre.

 

Priorité 2013: les festivals

 

"Si on a autant de touristes en France, c'est aussi parce qu'on a une qualité de prestation incontestable. Il s'agit de s'assurer que certains ne profitent pas de la crise pour venir transiger avec cette qualité et tromper les consommateurs" a souligné M. Hamon. La France est restée en 2012 première destination touristique mondiale avec 83 millions de visiteurs étrangers.

Le ministre a d'ailleurs annoncé une augmentation des effectifs de terrain de la DGCCRF pour 2014.

Pour cette année, l'OIV sera particulièrement attentive sur les festivals et manifestations festives. Les contrôles ont notamment déjà permis de détecter la présence de plus de 70 kilos de steacks hachés "corrompus" (décongelés puis recongelés) lors du festival de hard-rock Hellfest ou encore un taux d'infraction de 100% des vendeurs ambulants présents lors d'un concert de David Guetta le 28 juin.

La DGCCRF veille également particulièrement cette année à la conformité des produits régionaux - une apicultrice a notamment été verbalisée pour avoir tenté de revendre du miel de supermarché avec un étiquetage prétendument savoyard - ou au contrôle des hébergements de vacances, notamment insolites, type cabanes dans les arbres.

Enfin, la sécurité des activités sportives et de loisirs sera très surveillée. En Seine-et-Marne, la totalité d'une aire de jeux, qui présentait un "réel danger" faute d'entretien, a récemment été fermée par les agents de la DGCCRF.

"Le risque zéro n'existe pas mais il s'agit de pouvoir rassurer les consommateurs. Les contrôles permettent d'éviter bon nombre d'abus, voire de drames", a souligné M. Hamon.

 

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