Un nouveau rassemblement est prévu ce samedi à 15h sur la place de la République à Paris en soutien à Théo, ce jeune homme grièvement blessé lors de son interpellation à Aulnay-Sous-Bois par quatre policiers. Plusieurs autres manifestations en province sont également organisés.
Cette manifestation statique, organisée conjointement par de nombreuses associations dont SOS Racisme, le Cran, la Ligue des droits de l’homme, la CGT ou encore la FSU, vise, outre le soutien à Théo, à dénoncer les violences policières et les déclarations racistes. «Les faits qui se sont déroulés à Aulnay sont d’une exceptionnelle gravité. Mais ils sont loin d’être isolés. Il est temps d’y porter un coup d’arrêt, temps de réaliser qu’au-delà des faits incriminés, c’est l’ordre public lui-même qui est mis en cause, et avec lui, la sécurité de toutes et tous», écrivent les organisateurs dans un communiqué.
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Craintes de débordements
Alors que plusieurs rassemblements précédents ont dégénéré, la préfecture de police va déployer un dispositif de sécurité renforcé, avec de nombreux agents mobilisés. Selon les informations du Parisien, elle envisage de mettre en place, «si les circonstances l’exigent», un «périmètre d’isolement» de la place de la République ainsi que des « mesures restrictives de circulation».
Lors du dernier rassemblement à Paris, mercredi 15 février, des heurts avaient éclaté avec les forces de l’ordre. De nombreuses villes de banlieues ont également été le théâtre d’incidents dans le sillage de cette affaire.
Sur la page Facebook «Justice pour THEO», la famille du jeune homme a lancé un appel au calme pour cette journée de mobilisation. «La colère du peuple est légitime et n'est jamais injustifiée mais soyons intelligents, montrons un autre visage, ne répondons pas par des actes de violence, de casse ou autres actions de ce genre qui nous desserviraient plus qu'autre chose», écrit-elle ainsi.
Théo, jeune habitant de 22 ans d’Aulnay-sous-Bois, a été hospitalisé en urgence le 2 février dernier, quelques heures après son interpellation par quatre policiers. Il affirme avoir été violé volontairement par un policier avec sa matraque. Il souffre d’une «plaie longitudinale du canal anal» de dix centimètres et d’une «section du muscle sphinctérien». Les quatre fonctionnaires ont été mis en examen pour violences volontaires en réunion, et l’un d’entre eux est également accusé de viol.