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Manifestation contre les «violences policières» à Paris : 11 interpellations

Onze personnes ont été interpellées notamment pour port d'arme, dégradations, agression et jets de projectiles sur les forces de l'ordre.[CHRISTOPHE SIMON / AFP]

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté dimanche à Paris contre les «violences policières» à l'appel de plusieurs organisations, quelques semaines après l'affaire Théo qui avait entraîné des violences urbaines en banlieue parisienne.

La manifestation, qui a réuni 7.000 à 7.500 personnes selon la préfecture de police, a été émaillée de quelques échauffourées entre certains participants cagoulés et forces de l'ordre. Alors que la manifestation se tenait dans le calme, un millier de personnes cagoulées, en fin de cortège, ont perturbé son déroulement, selon un communiqué de la préfecture de police. Des projectiles et des cocktails Molotov ont été lancés sur les forces de l'ordre, qui ont riposté par des tirs de gaz lacrymogènes.

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Au cours de ces échauffourées, deux gendarmes ont été légèrement blessés et transportés à l'hôpital, a indiqué la préfecture. De l'immobilier urbain et les vitrines de cinq établissements bancaires ont été dégradés, selon la même source.

Onze interpellations

Onze personnes ont été interpellées notamment pour port d'arme, dégradations, agression et jets de projectiles sur les forces de l'ordre, a indiqué dans la soirée la préfecture de police de Paris.

Partis de la place de la Nation vers 14h30 derrière une banderole «Justice et dignité, stop à l'impunité policière», flanquée des portraits dessinés de treize personnes présentées comme victimes de la violence policière, les manifestants sont arrivés place de la République vers 17h.

«Police partout, justice nulle part»

Ils répondaient à l'appel notamment d'organisations antiracistes aux horizons hétéroclites, de la Ligue des droits de l'Homme (LDH) aux Indigènes de la République, auxquelles se sont joints la CGT, FSU et Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap), mais pas SOS Racisme, qui a dénoncé une «logique de confrontation».

Tout au long de la marche, la foule a scandé des slogans tels que : «Zyed, Bouna, Théo et Adama, on n'oublie pas, on ne pardonne pas», «Police partout, justice nulle part» ou «urgence, urgence, la police assassine en toute impunité». A l'issue de la manifestation, plusieurs concerts ont eu lieu place de la République.

Cette manifestation survient après le viol présumé du jeune Théo, 22 ans, début février, par un policier lors de son interpellation à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). L'affaire avait entraîné plusieurs nuits de violences urbaines dans des villes de la banlieue parisienne.

 

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