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Mobilisation contre les violences policières : la proviseure d'un lycée légèrement blessée

Selon le rectorat, quatre lycées étaient totalement bloqués mardi matin dans l'académie de Paris. (Photo du jeudi 23 février). [GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP]

La proviseure d'un lycée parisien a été légèrement blessée mardi, lors d'une nouvelle journée de mobilisation des lycéens contre les violences policières, a-t-on appris de source policière et du rectorat de Paris.

«Elle a été légèrement blessée par un jet de projectile, vraisemblablement de la part d'un lycéen», a précisé le rectorat confirmant une information de BFMTV. La proviseure du lycée Jules-Ferry dans le 9e arrondissement de Paris a été prise en charge par les pompiers, a ajouté la source policière.

La ministre de l'Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem a condamné «fermement la violence dont a été victime ce matin la proviseure du lycée Jules-Ferry à Paris», dans un communiqué, précisant avoir demandé au recteur de Paris de «se rendre sans délai dans l'établissement».

Quatre lycées bloqués, 22 interpellations

Selon le rectorat, quatre lycées étaient totalement bloqués mardi matin dans l'académie de Paris, quatre autres partiellement. A Gennevilliers dans les Hauts-de-Seine, une personne a été interpellée, selon une source policière.

Selon des sources policières, 22 personnes ont été interpellées pour des jets de projectiles et des dégradations. 

Jeudi dernier, un rassemblement des lycéens contre les violences policière et en «vengeance pour Théo» avait donné lieu à des heurts avec les forces de l'ordre, débouchant sur 28 interpellations. Le 2 février, Théo, un jeune homme noir de 22 ans, était victime d'un viol présumé au moyen d'une matraque, au cours d'une interpellation brutale à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).

A lire aussi : Aulnay-sous-Bois : nouvelles accusations contre la police

«'émotion soulevée dans la jeunesse par l'affaire Théo ne saurait en aucun cas justifier les violences, débordements et blocages inacceptables qui se sont produits devant certains lycées», a averti Najat Vallaud-Belkacem dans son communiqué. «L'Etat sera particulièrement ferme, comme l'ont montré les interpellations d'hier». Seize adolescents ont été placés en garde à vue lundi, à la suite d'incidents dans plusieurs lycées des Hauts-de-Seine, dont l'un était bloqué. Sur Paris et les trois départements de la petite couronne (Hauts-de-Seine, Val-de-Marne et Seine-Saint-Denis), un total de 31 personnes ont été interpellées, selon une source policière.

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