Au lendemain du violent débat qui a opposé Marine Le Pen et Emmanuel Macron, le face-à-face se poursuit sur le terrain judiciaire.
Le candidat d'En Marche! a déposé plainte pour «faux et usage de faux» et «propagation de fausse nouvelle destinée à avoir une influence sur le scrutin». Une plainte qui fait suite à la diffusion, pendant le débat, de documents sur les réseaux sociaux accusant Emmanuel Macron de posséder un compte dans un paradis fiscal, présentant une signature ressemblant à celle du candidat. Des documents qui auraient été publiés depuis la Russie. Le parquet de Paris a ouvert dans la foulée une enquête préliminaire.
L'affaire est d'autant plus intriguante que Marine Le Pen, vers la fin du débat, avait lancé à son adversaire : «J'espère que nous n'allons pas découvrir que vous avez un compte caché à l'étranger».
«Fake news»
Interrogé ce jeudi matin sur France Inter, Emmanuel Macron a déclaré : «C'est typique de ce que l'on appelle les fake news, et donc Madame Le Pen lance cela, elle a derrière des troupes sur internet qui se mettent en place». Il a précisé dans la foulée qu'il ne savait pas qui était à l'origine de cette rumeur, mais qu'il s'agissait assurément d'alliés de Marine Le Pen. Il estime ainsi qu'il s'agissait d'un acte prémédité en vue du débat.
De son côté, la candidate du Front National a affirmé sur RMC / BFMTV qu'elle n'avait «jamais accusé M. Macron», et qu'elle n'a «pas de preuve». «Mais je ne veux pas qu'on découvre les choses trop tard. On n'a même plus le droit de lui poser la question ?», a-t-elle toutefois ajouté. Le camp Macron avait déja à plusieurs reprises accusé Moscou de vouloir perturber la campagne présidentielle. En février, il avait ainsi fait état d'attaques informatiques et être la cible de «propagande» des médias d'Etat russes.