Face à l'afflux des migrants à Paris, l'Etat fait un nouvel effort. La préfecture de la région Ile-de-France a indiqué ce jeudi avoir mis en place un dispositif inédit de pré-accueil devant le centre de la Porte de la Chapelle.
Des tentes bleues ont ainsi été disposées depuis la semaine dernière devant la structure située dans le nord de la capitale. Le personnel y réalise alors un pré-diagnostic des migrants pour mieux organiser les futurs rendez-vous d'admission au centre lui-même.
De plus, les dossiers administratifs des personnes sont ouverts dès ce début de prise en charge. Objectif : permettre un accès plus rapide et apaisé au centre de premier accueil. Une procédure que la préfecture a doublé avec des maraudes à proximité, afin de «garantir une prise en charge la plus équitable possible des migrants» selon son communiqué.
Car près de deux semaine après l'évacuation massive du 7 juillet, de nouveaux campements se sont déjà développés à la Porte de la Chapelle. Si la préfecture indique qu'ils sont «très fréquentés en journée», le nombre de migrants qui dormiraient sur place serait de 200 environ.
Les situations étudiées au cas par cas
Par ailleurs, sur les 2.771 personnes prises en charge le 7 juillet, 1.850 se trouvent encore dans les structures d'hébergement mises à disposition (gymnases et centres d'hébergement). Les services de l'Etat étudient la situation de chaque migrant, «afin de préparer l’orientation la plus appropriée». Et notamment le renvoi dans le pays européen où la personne a effectué sa première demande d'asile, selon la procédure dite «de Dublin».
Ainsi, depuis le 7 juillet, 895 personnes ont quitté ces dispositifs d'urgence. Parmi elles, 335 ont été orientées vers des structures d'accueil plus pérennes, tandis que 560 «sont parties volontairement».