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Routiers : les syndicats «effarés» après leur réunion au ministère

Grève des routiers contre la réforme du Code du travail, le 25 septembre 2017 à Donges [LOIC VENANCE / AFP/Archives] Les syndicats réfléchissent aux suites à donner à leur mouvement reconductible. [LOIC VENANCE / AFP/Archives]

Les syndicats sont sortis «effarés» jeudi soir d'une réunion avec la ministre des Transports, Elisabeth Borne, et les fédérations patronales, avec lesquelles les discussions ont été «très tendues».

Les syndicats (CFDT, CGT, FO, CFTC, CFE-CGC) n'ont «rien obtenu de concret» et, pire, ont appris «avec stupeur que les ordonnances venaient impacter les frais de route», ce qui représente un «coup de tonnerre» pour la profession, selon Jérôme Vérité (CGT), qui s'est dit «effaré» à la sortie du ministère.

Ces indemnités (repas, frais de découcher,...) peuvent représenter jusqu'à «1.000 euros par mois sur la fiche de paie pour un conducteur zone longue», a-t-il expliqué à l'AFP, FO évoquant de son côté entre «600 et 1.200 euros par mois» selon le type de mission.

Les ordonnances permettent la remise en cause, entreprise par entreprise, de «toutes les primes» qui jusqu'à présent étaient garanties par les conventions collectives, c'est-à-dire les frais de route, primes d'ancienneté ou encore le 13e mois dans le transport routier de voyageurs, a indiqué à l'AFP Christian Cottaz pour la CFDT. Les syndicats ont demandé à ce que les primes soient sanctuarisées, mais «le patronat ne veut rien lâcher», selon Patrice Clos de FO.

La CFDT claque la porte

«Très énervée», la CFDT a claqué la porte au cours de la réunion qui a duré cinq heures, décrivant des «discussions très tendues avec un patronat qui ne veut lâcher absolument rien».

Une nouvelle rencontre est prévue le 4 octobre entre syndicats et fédérations patronales, qui ont quitté le ministère vers 21h sans commentaire. La rencontre pourra servir à «évoquer les éléments liés à la rémunération, sur lesquels il y a des inquiétudes, sur la question de l'ancienneté notamment», a déclaré plus tard à l'AFP Jean-Marc Rivera de l'OTRE.

Dans un communiqué publié à l'issue de la réunion, la ministre a «pris acte» du fait que «de nouveaux sujets sont apparus lors de la discussion». «Ces sujets vont être expertisés, et le dialogue doit se poursuivre dans un esprit constructif et responsable», a-t-elle indiqué. L'expertise devra porter sur «les frais de déplacement spécifiques aux chauffeurs routiers», précise le communiqué.

Poursuite de la mobilisation

D'ici au 4 octobre, la CGT va faire «le tour des troupes» pour décider des suites à donner au mouvement reconductible qu'elle a lancé lundi avec FO, selon son représentant qui imagine «remettre un grand coup dès la semaine prochaine».

FO «n'appelle pas à lever la grève» en cours, a indiqué pour sa part M. Clos. De leur côté, CFDT et CFTC laissent planer la menace d'une grève à partir du 10 octobre.

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