La voiture individuelle, «ce n'est plus le schéma d'aujourd'hui», a affirmé samedi la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo, en renouvelant son souhait de ne plus avoir de voitures à essence à l'horizon 2030 dans la capitale.
«Le fait de posséder sa voiture individuelle, tout seul, c'était le schéma des 30 Glorieuses, ce n'est plus le schéma d'aujourd'hui», a déclaré Mme Hidalgo, lors d'une présentation de son bilan de mi-mandat, dans le IVe arrondissement.
Rappelant que depuis sa prise de fonctions en 2014, «nous n'avons jamais connu autant de jours de dépassement de seuil d'alerte de pollution», la maire a affirmé qu'il y avait «une obligation d'agir vite, même si c'est très compliqué».
Dans cette perspective, elle est revenue sur l'objectif de la municipalité de ne plus avoir de voitures à essence à l'horizon 2030.
«C'est une trajectoire qui m'intéresse, à laquelle je souscris complètement, qui sera ensuite discutée au Conseil de Paris et qui sera votée, si c'est une trajectoire que nous voulons, au printemps 2018», a déclaré Mme Hidalgo, tout en réfutant toute volonté «d'interdiction».
«Aujourd'hui, on fixe un cap»
«La question interdire ou ne pas interdire n'a pas de sens. Aujourd'hui, on fixe un cap», a-t-elle insisté.
«Nous arriverons peut-être bien avant 2030 à ce qu'il n'y ait plus de véhicules à essence ou diesel à Paris, parce que les comportements, les constructeurs, l'innovation, vont être là au rendez-vous», a-t-elle poursuivi, en relevant que seulement «un Parisien sur 10» prenait sa voiture pour aller travailler actuellement.
Durant cette réunion ouverte au public, la maire, entourée de ses adjoints, a rappelé que les «trois dernières années ont été extrêmement dures», en référence notamment aux attentats de 2015 qui «nous marqueront à jamais, individuellement et collectivement».
Mme Hidalgo en a profité pour défendre son action, à grand renfort de chiffres, en terme de logement, propreté ou encore tourisme. Dans ce dernier secteur, Paris «connaît les meilleurs 8 premiers mois depuis 10 ans», a vanté Jean-François Martins, adjoint en charge du tourisme.
A propos des Jeux Olympiques 2024 à Paris, l'adjoint a promis qu'il n'y aurait pas de «dérapage budgétaire».