Avant même l'annonce de l'exécutif, le président du syndicat mixte aéroportuaire a fait savoir que le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes était abandonné.
«C'est officiel. C'est abandonné», a indiqué Philippe Grosvalet après en avoir été informé par téléphone par un conseiller du Premier ministre Edouard Philippe.
La décision a ensuite été détaillée par le chef du gouvernement à l'issue du Conseil des ministres. «Les conditions ne sont pas réunies pour menerà bien le projet», a ainsi souligné le Premier ministre, précisant que les terres sur lesquelles l'aéroport devait être édifié ne seront pas conservées par l'Etat.
Edouard Philippe a également expliqué que pour compenser la non-réalisation du projet, l'aérogare actuel de Nantes-Atlantique sera «modernisé». Et d'ajouter : «en parallèle, la procédure pour l'allongement de la piste sera engagée» pour permettre de «réduire les nuisances sonores» à Nantes.
Fin de la «zone de non-droit»
Alors que l'opération d'évacuation de la Zad se profilait selon plusieurs sources, le chef du gouvernement a donné quelques mois de répit aux habitants. «Nous mettrons fin à la zone de non-droit [...] Les occupants illégaux de ces terres devront partir d'eux-mêmes d'ici le printemps prochain ou en seront expulsés», a-t-il ainsi souligné.
Né dans les années 60, relancé en 2000, attribué à Vinci par appel d'offres en 2010, l'aéroport «du Grand Ouest» a traversé un demi-siècle sans mise en chantier. Sous le quinquennat de François Hollande, un référendum consultatif local en Loire-Atlantique avait débouché sur une vote favorable (55,17%) au projet.