Un rapport publié le 6 avril dernier par le Bureau d'enquêtes et accidents (BEA) a expliqué comment un homme de 64 ans s'est éjecté par erreur d'un Rafale à 760 mètres d'altitude.
Tout juste retraité, l'ancien cadre d'un industriel français de l'armement s'était vu offrir un baptême à bord du chasseur par ses collègues, a rapporté CNN. Les faits remontent au 20 mars 2019. L'avion est parti de Saint-Dizier (Haute-Marne), de la base aérienne 113.
Selon les enquêteurs, qui ont relevé ses réactions cardiaques grâce à sa montre connectée, l'homme était déjà stressé avant même de monter dans l'appareil et ne souhaitait pas faire ce vol. «La pression sociale de l'entreprise, représentée par un nombre important de collègues présents» a «empêché tout refus» du sexagénaire qui ne possédait aucune notion à propos de l'aviation militaire, a relevé le rapport.
Quelques blessures superficielles
Alors qu'il cherchait à mieux se positionner, il a tiré la poignée d'éjection du siège. Propulsé dans les airs, l'homme a perdu son casque qui était mal attaché. Il a finalement atterri dans un champs, près de la frontière allemande, et s'en est tiré avec quelques blessures superficielles.
Quant au pilote, il a réussi à atterrir sans endommager davantage l'appareil estimé à 70 millions d'euros. Il s'en est également sorti avec de légères blesssures.
Le BEA a déclaré qu'un nombre important de dysfonctionnements avaient eu lieu durant ce vol et a invité l'armée de l'air à se montrer plus rigoureux dans ses contrôles.