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Rennes : des amendes pour les fumeurs de cannabis

L'amende de 200 euros pourra être minorée à 150 euros ou majorée à 450 euros en fonction du délai de paiement. L'amende de 200 euros pourra être minorée à 150 euros ou majorée à 450 euros en fonction du délai de paiement. [Thomas SAMSON / AFP]

Fumer un joint dans les rues de Rennes vous coûtera bientôt 200 euros. La ville d'Ille-et-Vilaine va expérimenter d'ici quelques jours, durant deux mois, l'amende forfaitaire pour usage de cannabis, votée fin 2018 par l'Assemblée nationale.

La loi punit déjà théoriquement l'usage illicite de stupéfiants d'un an d'emprisonnement et de 3.750 euros d'amende. Mais dans les faits, ces peines sont très peu souvent prononcées. D'où la création de cette amende forfaitaire de 200 euros pour usage de cannabis sur la voie publique - ainsi que de cocaïne -, dont le test doit démarrer à Rennes entre le 3 et le 16 juin, mais aussi prochainement à Créteil (Val-de-Marne) et Reims (Marne). 

«Le délit sera relevé de manière beaucoup plus simple par les services de police et de gendarmerie», a expliqué vendredi Philippe Astruc, procureur de la République de Rennes, au cours d'une conférence de presse. En effet, les forces de l'ordre n'auront qu'à dresser un procès-verbal électronique aux contrevenants. 

Cette amende de 200 euros pourra être minorée à 150 euros en cas de paiement dans les quinze jours, mais également majorée à 450 euros en cas de retard. Il est par ailleurs prévu que la condamnation soit inscrite au casier judiciaire.

«S'attaquer à la demande»

Ce nouveau dispositif a pour objectif de «s'attaquer à la demande alors que la lutte antidrogue s'est jusqu'à présent essentiellement consacrée à l'offre», a indiqué Philippe Astruc, qui souhaite «responsabiliser» les usagers. «Ce sont les clients qui font prospérer ces commerces à caractère mafieux et cela a un impact sur la qualité de vie dans certains quartiers», a-t-il ajouté, espérant que cette amende ait «un effet dissuasif».

Un bilan de cette expérimentation - qui aurait dû initialement commencer fin 2019 ou début 2020 - sera dressé à la fin du mois d'août, avant une possible généralisation du dispositif sur l'ensemble du territoire français, peut-être dès la fin de l'année. 

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