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Reconstruire la majorité présidentielle : le défi de Christophe Castaner, élu président du groupe LREM à l’Assemblée

Christophe Castaner a été élu président du groupe La République en Marche à l'Assemblée nationale Christophe Castaner a été élu président du groupe La République en Marche à l'Assemblée nationale [ALAIN JOCARD / AFP]

Christophe Castaner, l’ancien ministre de l’intérieur d’Édouard Philippe, a été élu ce jeudi président du groupe La République en Marche (LREM) à l’Assemblée, face à la députée Aurore Bergé. Malgré son élection à plus de 55% des suffrages, le premier défi de Christophe Castaner sera celui de la reconquête de son propre groupe.

Si le mouvement lancé par Emmanuel Macron en 2016 avait très rapidement réussi à convaincre nombre de députés, cette dynamique est en train de s’essouffler. Au mois de mai dernier, 17 députés du groupe majoritaire avaient décidé de quitter les rangs de LREM, et avaient créé un nouveau groupe Écologie Démocratie Solidarité. Un coup dur pour le président de la République, qui avait ainsi perdu la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Plus récemment, trois autres députés LREM ont décidé de rejoindre le MoDem, affaiblissant encore un peu le groupe majoritaire. La députée Perrine Goulet, bien qu’elle affirme rester dans la majorité présidentielle, a choisi de changer de groupe pour «retrouver les promesses de campagne initiales de 2017», a-t-elle expliqué dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. 

Recréer la dynamique du début du mouvement LREM, c’était l’un des arguments de campagne de Christophe Castaner, considéré comme un «marcheur» de la première heure. «Il n’existe plus dans ce groupe le sentiment de fierté collective qui a accompagné la campagne d’Emmanuel Macron en 2017, puis les premiers pas des députés. Ce que je veux, c’est retrouver cela. Mon expérience acquise au mouvement comme au gouvernement, je veux la mettre au service de ce collectif», expliquait-il dans un entretien accordé au Journal du Dimanche

Élu avec 55% des voix, il a donc devancé de peu Aurore Bergé, députée des Yvelines, qui incarnait une forme de renouveau chez LREM, et qui prônait «l’autonomie» du groupe. Si le choix des marcheurs s’est finalement porté sur le candidat du président, sa rivale a toute de même réussi à convaincre une grande partie des députés en menant ne campagne «très offensive», malgré son passé chez les Républicains, montrant ainsi une certaine division dans le groupe parlementaire. Une défaite aurait été cependant difficile à encaisser et à justifier pour Castaner, proche du président de la République, qui a déjà été évincé du gouvernement de Jean Castex, mais qui a toujours occupé des fonctions de premier plan au sein du parti présidentiel ou du gouvernement. 

La confiance des parlementaires lui sera plus que nécessaire notamment pour faire adopter les mesures du plan de relance économique, auxquelles il veut que les députés soient «très étroitement associés», mais également pour les autres grands chantiers du gouvernement avant la fin du quinquennat : la loi contre le séparatisme, la lutte contre l’insécurité, la réforme des retraites ou encore la loi sur l’autonomie. 

En ligne de mire de Christophe Castaner et du président de la République : l’élection présidentielle de 2022. Après la déroute des élections municipales de juin dernier, où peu de candidats LREM ont été élus, la mission du nouveau président du groupe est d’autant plus importante pour assurer la continuité du mouvement. 

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