C'était le dernier jour du procès de Jonathann Daval devant la Cour d'assises de la Haute-Saône, ce vendredi 20 novembre. A la veille du verdict, une confrontation a notamment eu lieu avec la mère de la victime. Voici ce qu'il faut retenir de cette cinquième journée d'audience.
Jonathann Daval s'est dit prêt à «payer»
Lors de son interrogatoire de personnalité, l'informaticien de 36 ans semblait dépité. «Je dois payer pour les actes que j'ai commis», a-t-il déclaré, face aux questions de l'avocat général, Emmanuel Dupic, sur le meurtre en octobre 2017 de sa femme Alexia.
Et quand le président de la Cour d'assises, Matthieu Husson, lui a rappelé le risque de prison, Jonathann Daval s'est contenté de rétorquer : «Je n'ai plus d'avenir».
« Dans quelques années vous allez sortir de prison, comment vous voyez la suite ?
- je m’en fiche, je n’ai plus d’avenir
- vous acceptez la sanction ?
- oui » #Daval @CNEWS— Noémie Schulz (@noemieschulz) November 20, 2020
Le face-à-face avec la mère d'Alexia
Plus tôt dans la journée, le suspect, qui a avoué le meurtre de sa femme la veille, a été confronté à la mère de la victime. Dans une ambiance lourde, Isabelle Fouillot, enfin autorisée à s'adresser à Jonathann, a tenté de lui faire expliquer son geste.
Elle le pousse plusieurs fois dans ses retranchements mais il ne dévié pas de sa version de la dispute qui a dégénéré.
I. Fouillot : "j'arrive pas à comprendre, s'il te plaît, lâche toi. C la dernière fois que je te vois, qu'on se parle.. ou alors écris le moi"— SBuisson (@S__Buisson) November 20, 2020
Résignée à ne pas obtenir de réponse, la mère d'Alexia a fini par s'adresse une dernière fois à son gendre, de manière glaciale : «je te souhaite un bon séjour en prison, Jonathann. Adieu.»
A la sortie du palais de justice, Isabelle Fouillot a ensuite indiqué son unique volonté à la presse : «qu'il passe le plus (de temps) en prison, c'est tout ce que je demande».
La plaidoierie des parties civiles
Les avocats des parties civiles ont aussi pris la parole. Me Gilles-Jean Portejoie a notamment été incisif, en s'adressant au suspect : «vous vous rendez compte de ce que vous avez fait ? Est-ce que vous vous rendez compte des conditions de sa mort ? Qu’est-ce qui justifie qu’on donne la mort dans ces conditions ? ».
Il cite Paul Verlaine « brûler le corps d’une personne c’est vouloir qu’elle n’ait jamais existé » #Daval @CNEWS
— Noémie Schulz (@noemieschulz) November 20, 2020
La date du verdict fixé
Le président de la cour d'assises de la Haute-Saône a officiellement annoncé à l'ouverture de l'audience ce vendredi que le verdict sera rendu «samedi en fin d'après-midi ou en début de soirée».
Le verdict était initialement attendu vendredi, mais a été reporté en raison d'un important retard dans le planning.
Restent donc ce samedi matin les réquisitions de l'avocat général ainsi que les plaidoiries de la défense.