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Sécurité : la ville de Nice se protège

La ville frappée par une attaque terroriste au couteau le 29 octobre dernier qui a fait trois morts au sein de la basilique Notre-Dame continue de se doter d’équipements technologiques pour renforcer sa sécurité.

A Nice, les bornes d'appel d'urgence vont se multiplier sur la voie publique.

Ce lundi, le maire de la ville Christian Estrosi soumettra à son Conseil Municipal une délibération visant à autoriser l’implantation de 175 bornes « d’appel d’urgence » supplémentaires et de solliciter ainsi une subvention de 835 200 euros au titre du Fonds Interministériel de Prévention de la Délinquance à hauteur de 80 % du coût global de ces équipements.

Ces bornes permettent à quiconque de prévenir immédiatement le centre de supervision urbain (CSU) de la Police Municipale, s’il est témoin d’un délit ou d’un crime sur la voie publique.

Plusieurs bornes «d’appel d’urgence» ont ainsi déjà été installées dans le centre de Nice, comme sur l’avenue Jean Médecin où à proximité des écoles. C’est par le biais de cet outil technologique qu’un Niçois avait déclenché l’intervention de l’équipage de Police Municipale pour neutraliser le terroriste qui venait d’assassiner trois fidèles dans l’église de la basilique, il y a un mois et demi.

Plus de 3300 caméras de surveillance installées sur l’ensemble de la ville

La commune qui est dotée de la première Police Municipale de France en effectif (550 agents et 180 ASVP), a massivement investi dans les équipements « high-tech », à commencer par les caméras de vidéosurveillance.

À Nice, il y en a plus de 3300, contre 220, il y a treize ans. On en trouve dans les rues, dans les rames de tramway et dans les quartiers sensibles. Elles sont pilotées par des opérateurs depuis le centre de supervision urbain situé au nord de Nice. Et des caméras, il va y en avoir de plus en plus.

Le 20 novembre dernier, en effet, lors du lancement officiel de la 5G à Nice, Christian Estrosi vantait les avantages de cette technologie en terme de rapidité par rapport à la fibre optique, qui est actuellement utilisée pour relier les caméras de vidéoprotection de la ville au Centre de supervision urbain.

Vers un renforcement des pouvoirs de la police municipale

Afin de mieux lutter contre le terrorisme, dont la ville a été frappée par deux fois, le maire de Nice avait lancé lors de l’édition 2019 du Carnaval, l’expérimentation grandeur nature d’un dispositif de reconnaissance faciale mis au point par une société de sécurité israélienne. Un dispositif qui permet notamment de tracer le parcours d’un suspect dans la foule, mais qui s’était heurté à la commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL). 

Or, Nice va continuer d’innover sur plusieurs fronts pour renforcer sa sécurité. Le Centre de supervision urbain qui doit déménager d’ici trois ans vers le futur Hôtel des polices en lieu et place de l’ancien hôpital Saint-Roch en centre ville sera encore modernisé.

D’ici là, la police municipale disposera de nouvelles prérogatives accordées à titre expérimental par le gouvernement, notamment l’accès aux fichiers des personnes disparues et des véhicules volées.

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