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Affaire Daval : polémique autour des indemnités réclamées par la famille d'Alexia

Les parents d’Alexia (à gauche), sa soeur et son beau-frère, le 30 octobre 2018. Les parents d’Alexia (à gauche), sa soeur et son beau-frère, le 30 octobre 2018. [Sebastien Bozon / AFP]

Si Jonathann Daval a été condamné à 25 ans de prison pour le meurtre de sa femme Alexia, l’affaire connait un épilogue polémique, sur fond de demandes d’indemnités. D’un montant total de dépassant le demi-million d’euros, celles-ci sont jugées «disproportionnées» par la défense.

Les proches d’Alexia estiment de leur côté que les sommes demandées sont parfaitement justifiées.

Il s’agit ici du volet civil du dossier Daval, après la clôture au pénal le 22 novembre dernier. Les parents de la victime, Isabelle et Jean-Pierre Fouillot, estiment leur préjudice moral à 150.000 euros chacun. A cela s’ajoute selon eux 60.000 euros de préjudice économique, suite à la vente anticipée de leur bar-PMU. Soit 360.000 euros au total, a dévoilé L’Est républicain (en y ajoutant les 5.000 euros de frais d’obsèques).

De nombreuses demandes

Les parents ne sont pas les seuls à réclamer de l’argent à Jonathann Daval. Le Figaro a indiqué que le beau-frère d’Alexia, que Jonathann avait un temps accusé d’être le meurtrier, demande 75.000 euros, et sa femme, la sœur de la victime, 100.000 euros. De quoi faire grimper le total à 540.000 euros, sans compter la quinzaine d’autres parties civiles qui réclament «de 15.000 à 20.000 euros», selon l’avocat du condamné (à l’AFP). Des montants qu’il estime «entre trois et quatre fois» supérieurs aux «barèmes moyens» (L’Est républicain indique par exemple que les montants alloués dépassent rarement les 40.000 euros pour la mort d’un enfant).

S’étonnant que ces chiffres soient évoqués publiquement («la procédure sur intérêts civils ne donne qu’exceptionnellement lieu à communication»), l’avocat des parents d’Alexia reconnait qu’ils sont importants, mais les justifie «compte tenu de la nature de l’affaire» : sa «médiatisation» et le comportement de Jonathann (d’abord en veuf éploré, puis qui accusant sa belle-famille).

Jugement rendu en début d'année ?

La défense pointe, elle, que cette médiatisation a été le fait des parties civiles, «la famille d’Alexia (ayant) choisi de s’exprimer très abondamment dans la presse, notamment au moment du procès». Elle explique également que le calcul des indemnisations ne doit porter que «sur les conséquences directes de l’homicide», et non sur le comportement de Jonathann Daval durant l’enquête.

La justice devrait se prononcer dans ce volet au début de l’année 2021. En attendant, la famille d’Alexia a entamé une procédure avec la Commission d’indemnisation des victimes d’infraction (Civi). Elle permet, si un condamné n’a pas les moyens de payer les indemnités auxquelles il a été condamné, que l’Etat s’en charge à sa place, pour assurer le dédommagement des proches.

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